Une attaque sanglante a coûté la vie à trois personnes dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6 février, sur une ferme située à un kilomètre du village de Mongata, le long de la RN17 à Maluku, périphérie de Kinshasa. Selon le député provincial David Bisaka, les victimes, appartenant à la même famille, ont été sauvagement prises pour cible par des miliciens Mobondo.

Le drame laisse la communauté locale sous le choc. Les villageois, pris par la douleur, ont transporté les corps des défunts sur des nattes, enveloppés dans des pagnes, en vue de leur inhumation. Une violence qui n’est malheureusement pas sans précédent dans cette région marquée par l’instabilité et la présence persistante des miliciens.

David Bisaka a rapporté qu’au moment des faits, quatre personnes se trouvaient sur les lieux de l’attaque. Une femme, qui se procédait à une douche derrière l’habitation, a réussi à s’échapper, apercevant les assaillants. Les trois autres occupants, des fermiers, ont quant à eux été atrocement égorgés par leurs agresseurs.

Cette nouvelle incursion illustre une insécurité croissante, bloquant des centaines de véhicules à Mongata. La zone stratégique entre Mongata et « Au revoir Maluku » est désormais sous le contrôle des miliciens Mobondo, paralysant les trajets vers Bandundu, Masiambio, Nganda Bangala et Camp Banku. La RN17, habituellement une voie clé pour la circulation et le commerce, est ainsi transformée en un théâtre d’insécurité où règne la peur.

Face à cet acte barbare, le député de Kwamouth a exprimé sa tristesse et sa colère. Il a lancé un appel à l’autorité nationale, exhortant le vice-Premier ministre de la Défense à autoriser des opérations de ratissage dans la région. Une intervention militaire, affirme-t-il, est urgente pour ramener la paix et permettre la reprise des activités sur cet axe vital.

L’émergence récurrente des violences perpétrées par les miliciens Mobondo, comme dans bien d’autres parties de la République Démocratique du Congo, soulève des inquiétudes quant à l’évolution de la sécurité nationale. Les appels au gouvernement pour intensifier la présence des forces de l’ordre se multiplient, mais dans l’attente, ce sont les habitants qui continuent de payer le prix fort. Combien de vies devront encore être perdues avant une réponse décisive ?

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net