Libérés après sept jours de captivité, Clovis Munihire, coordonnateur provincial du Programme de désarmement, démobilisation et réinsertion communautaire et stabilisation (P-DDRCS), ainsi que Thomas d’Aquin Muiti, son conseiller principal, retrouvent enfin leur liberté. Cette nouvelle, survenue le mercredi 5 février, est perçue comme une lueur d’espoir dans un contexte de crise sécuritaire intense dans l’est de la République démocratique du Congo.
Les deux hommes avaient été appréhendés par les rebelles du M23 le 30 janvier dernier alors qu’ils tentaient de franchir la frontière congolo-rwandaise dans l’espoir de se réfugier à Beni en passant par le Rwanda et l’Ouganda. Pendant leur sept jours de détention, le sort de ces cadres publics a suscité une vague d’inquiétudes tant au sein des institutions étatiques que dans la société civile.
C’est grâce aux efforts conjoints des autorités de la MONUSCO et d’organisations internationales de défense des droits humains que leur libération a été arrachée. Cet événement soulève toutefois des questions fondamentales : jusqu’où ira l’emprise du M23 sur les territoires du Nord-Kivu ? Quels mécanismes peuvent réellement garantir la sécurité des fonctionnaires d’État et des acteurs locaux dans ce climat de terreur ?
D’autres cadres détenus par le M23 ont également été remis en liberté, y compris un conseiller à la cour d’appel de Goma. Ces libérations interviennent dans un contexte où les violations des droits fondamentaux se multiplient, et où la société congolaise continue de subir les affres d’une instabilité sécuritaire chronique.
Ce dernier épisode rappelle crûment les défis posés par les groupes armés dans la région. Le rôle de la MONUSCO et des organisations internationales ne peut à lui seul stabiliser cette crise ; des solutions nationales, associant les communautés locales, seront indispensables pour envisager un avenir plus serein. Les attentes en matière de justice, de sécurité en RDC, et de protection des droits humains ne cessent de croître alors que la République démocratique du Congo s’efforce de sortir de ce cycle infernal de violence et d’instabilité.
En attendant, la libération de Clovis Munihire et Thomas d’Aquin Muiti reste une victoire partielle qu’il convient de célébrer, sans pour autant oublier les nombreux défis qui subsistent. Une question demeure : que faut-il de plus pour garantir la sécurité des citoyens dans un État en quête de stabilité durable ?
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
