Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont remporté une victoire significative ce lundi 3 février. Ciblant les milices qui sèment la terreur dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu, elles ont capturé le leader notoire d’un groupe armé connu sous le nom de « Sanga Balende ». Cette arrestation intervient dans un contexte de lutte acharnée contre l’insécurité qui gangrène cette région depuis plusieurs années.
Selon les informations recueillies sur place, cette opération n’a été rendue possible que grâce à une collaboration étroite entre l’armée congolaise et les populations locales. Ces dernières, principales victimes des exactions du chef de milice, ont alerté et aidé les FARDC à localiser le fugitif recherché. Une action citoyenne qui redonne espoir dans une région ravagée par les attaques répétées des groupes armés.
Depuis 2022, le nom de « Sanga Balende » résonne comme un synonyme de peur pour les agriculteurs de la contrée. Les champs de cacao, principale source de revenus pour de nombreuses familles, ont été visés par des vols systématiques. La milice, armée et organisée, s’est également rendue coupable de nombreuses pertes en vie humaine, plongeant les habitants dans un climat d’insécurité permanent.
La capture du leader milicien a suscité des réactions variées au sein de la société civile. Meleki Mulala, président de l’organisation citoyenne du secteur de Ruwenzori, n’a pas caché son sentiment de soulagement. « Depuis l’apparition de Sanga Balende en 2022, nous comptons un nombre tragique de tueries et de vols dans nos champs. Les intitiatives des FARDC sont porteuses d’espoir et méritent tout notre soutien », a-t-il déclaré avec ferveur.
Toutefois, il reste convaincu que cette arrestation n’est qu’un premier pas vers une pacification durable de Ruwenzori. Il rappelle la nécessité pour la justice de jouer pleinement son rôle dans le démantèlement des réseaux armés locaux. « Cette capture doit permettre de remonter la chaîne de commandement de ce mouvement. Par ailleurs, une coopération continue entre la population et nos forces armées est essentielle pour éradiquer la menace représentée par les rebelles ADF et M23. »
Alors que l’insécurité persiste au Nord-Kivu, cette arrestation marque un tournant potentiel dans la lutte contre les violences dans cette région. La détermination des FARDC et de la population pourrait bien dessiner un avenir plus serein pour le territoire de Beni. Mais cela reste à confirmer par des actions concrètes sur le terrain, notamment au regard des défis sécuritaires immenses qui persistent en République démocratique du Congo.
Pourtant, derrière cette nouvelle se cache une question essentielle : ce nouvel élan suffira-t-il à ramener une paix durable dans une province où la crise sécuritaire semble perpétuelle ? Une réflexion qui nous invite à rester attentifs aux évolutions futures et à ne pas relâcher nos efforts pour éclairer les réalités complexes de cette région vulnérable.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
