Une nouvelle tragédie secoue la région du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo. Près de 20 corps ont été découverts dans le village de Masinza, à une trentaine de kilomètres de Vuyinga dans le territoire de Lubero. L’annonce a été faite ce mercredi 29 janvier par la société civile locale, qui accuse les rebelles des ADF d’avoir perpétré ces actes atroces contre des civils innocents.

Selon Moïse Kahuyu, président de la société civile de Vuyinga, il s’agit de « 19 corps en décomposition », retrouvés suite à des fouilles systématiques. Ces victimes, des civils, auraient été tuées par les rebelles ADF il y a quelques jours à peine. « Ces civils tués s’ajoutent à d’autres victimes de la barbarie des assaillants lors de leur passage dans plusieurs villages d’ici », a-t-il déclaré.

Face à l’ampleur de ce massacre, les recherches se poursuivent dans les environs de Masinza pour retrouver d’éventuels corps supplémentaires. Cette découverte macabre n’est malheureusement pas un événement isolé. En effet, les rebelles ADF ont intensifié leurs attaques dans la chefferie de Baswagha au cours du dernier mois. Cette région, qui partage ses frontières avec le secteur de Bapere, est devenue une nouvelle cible du groupe armé. L’extension de leurs opérations loin de leur bastion de Beni témoigne de leur capacité à redéployer leurs forces et à semer la terreur dans des zones encore épargnées il y a quelques mois.

Ce nouveau drame souligne une fois de plus la crise sécuritaire persistante en RDC. Alors que la communauté internationale peine à trouver des solutions durables pour contrer les agissements des groupes armés dans l’Est du pays, les civils continuent de payer un lourd tribut. Combien de temps encore la violence demeurera-t-elle une réalité quotidienne dans cette région ? Une question qui interroge à la fois les autorités locales, les ONG et les partenaires internationaux de la République Démocratique du Congo.

Les ADF, un groupe historiquement basé à Beni, semblent élargir leur terrain d’action dans une escalade inquiétante. Ces récents événements mettent en lumière l’urgence d’un renforcement des efforts sécuritaires pour protéger les populations victimes de ces atrocités. La situation pourrait-elle s’aggraver, ou est-il encore possible de freiner cette spirale infernale ? Seul un engagement collectif et coordonné pourrait apporter des solutions durables à ce conflit meurtrier.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd