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Goma : entre accalmie fragile et défis humanitaires persistants

La ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, connaît une accalmie relative ce jeudi 30 avril après des violents affrontements survenus dans la nuit entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. Cet arrêt temporaire des hostilités a permis aux habitants de reprendre timidement certaines activités, même si les stigmates de la violence restent omniprésents.

Dans les quartiers nord de la ville, à Katoyi, Kibwe, Kasika, Majengo, Bugamba 1 et 2, ainsi qu’à Turunga, le calme est constaté malgré des coups de feu sporadiques encore entendus ici et là. La sérénité reste fragile dans ces zones où les bruits assourdissants des armes lourdes et légères ont résonné durant plusieurs heures pendant la nuit. Cette situation sécuritaire tendue crée un climat où la population navigue entre peur et résilience.

Parmi les défis majeurs auxquels font face les habitants, la pénurie d’eau potable est particulièrement préoccupante. Depuis plus de dix jours, le lac Kivu est devenu une destination cruciale pour nombre d’entre eux, qui bravent les dangers pour s’y approvisionner en eau. Mais le manque d’eau n’est pas le seul problème : l’électricité n’est toujours pas rétablie et l’approvisionnement en nourriture demeure alarmant. Une spirale qui menace la survie de milliers de familles déjà affectées par le conflit.

Un acteur de la société civile dépeint une situation presque désespérée : « Il y a l’eau qui ne coule plus, il y a l’électricité qui n’est pas encore rétablie, la nourriture qui pose problème, parce que la ville n’est plus approvisionnée. » Malgré ces défis, on observe une reprise timide de la circulation et des commerçants commencent à réinvestir certaines artères comme Ndosho et Mugunga. Cependant, les cicatrices des affrontements ne sont pas prêtes de disparaître.

Outre ces privations, le traumatisme de la population est exacerbé par les deuils dans de nombreuses familles. Des corps sans vie seraient encore visibles dans certains quartiers, une réalité qui accentue la douleur collective. Les scènes de deuils ne sont pas rares, alors que les habitants tentent de faire face à l’horreur des récentes violences. « Il y a des deuils presque dans tous les quartiers. Il y a encore des corps sans vie dans certains endroits, ce qui traumatise et déstabilise les citoyens de Goma », confirme notre source.

Le trafic, bien que ralenti, a néanmoins repris sur quelques axes majeurs comme Goma-Sake-Minova-Masisi. Un signe positif dans un contexte marqué par des épreuves multiples, mais insuffisant pour ramener une véritable normalité. Ce climat de tensions et de difficultés met une fois de plus en lumière l’urgence d’une réponse humanitaire et d’une solution politique durable dans cette région.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

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