21.9 C
Kinshasa
mercredi, janvier 29, 2025

Toute l'Actualité RDC, en Direct et en Détail

AccueilActualitéInternationalCrise à l'Est : L'ONU presse le Rwanda et le M23 à...

Crise à l’Est : L’ONU presse le Rwanda et le M23 à des retraits immédiats

Une session d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies s’est tenue hier à New York, soulignant l’importance croissante de la communauté internationale dans la crise persistante de l’est de la République démocratique du Congo. Dirigée par Bintou Keita, représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU et cheffe de la MONUSCO, cette réunion a mis en lumière une analyse stratégique et des propositions pour renforcer les efforts régionaux et internationaux.

Lors de son discours, Bintou Keita a plaidé pour la coordination régionale à travers un sommet quadripartite réunissant la SADC, la CIRGL, la CEAC et la CAE. Une telle initiative vise à intensifier la coopération pour instaurer une paix durable dans la région. Elle a également insisté sur la tenue d’un sommet tripartite entre la RDC, le Rwanda et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) pour s’attaquer à la crise humanitaire, exacerbée par le flux massif de réfugiés et déplacés internes. La relance du mécanisme de suivi régional de l’accord-cadre pour la paix et la sécurité dans les Grands Lacs a été identifiée comme un impératif.

Dans une démarche clairement tournée vers la diplomatie, Mme Keita a souligné qu’aucun conflit, même les plus atroces, ne se résout sans dialogue. Elle a encouragé la RDC et le Rwanda à maintenir les négociations dans les processus de Luanda et de Nairobi, tout en les exhortant à mettre un terme aux polémiques réciproques pour embrasser une dynamique constructive.

Cependant, un message ferme a été adressé au Rwanda : Bintou Keita a exigé le retrait immédiat des forces rwandaises du territoire congolais ainsi que la mise à l’écart du soutien au groupe armé M23. En parallèle, le M23 a été sommé de retourner à ses positions antérieures au 4 août 2024. La représentante spéciale a également insisté sur la nécessité de protéger les civils et de préserver les infrastructures vitales.

L’intervention a également abordé la question sécuritaire urgente et l’engagement de la MONUSCO dans les opérations militaires visant à soutenir les Forces armées de la RDC (FARDC). Bien que des renforts dans le cadre de l’opération Springbok 3 soient déployés, Mme Keita a averti sur la montée des discours de haine ciblant les défenseurs des droits humains, les acteurs de la société civile et les agents des Nations Unies.

En conclusion, la représentante spéciale a appelé à des sanctions ciblées contre les auteurs des violations des droits humains et des lois humanitaires, insistant sur une tolérance zéro envers toute forme d’impunité. « Aucune exception ne doit être faite », a-t-elle déclaré, exprimant la détermination des Nations Unies à collaborer avec la RDC et les institutions régionales pour instaurer une paix durable. Cette session du Conseil de sécurité reflète les enjeux mondiaux d’une crise qui dépasse les frontières nationales et exige des actions concertées.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd

Commenter
Actualité Liée

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici


A la une Actualité RDC

Derniers Appels D'offres