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Mike Mukebayi face à la justice : le ministère public réclame 3 ans de prison

L’affaire qui secoue l’ancien député provincial Mike Mukebayi a pris un tournant crucial ce vendredi 24 janvier 2025. Devant la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe, siégeant en audience foraine à la prison centrale de Makala, le ministère public a formellement requis une peine de trois ans de servitude pénale. Ces poursuites judiciaires mettent en lumière des accusations graves à savoir propagation de faux bruits, offense au chef de l’État, imputation dommageable, menace d’attentat et incitation à la haine tribale.

Pour le ministère public, la peine sollicitée découle d’un concours d’infractions, notamment l’infraction de propagation de faux bruits. Parmi les éléments mis en cause, une déclaration supposée de Mike Mukebayi, où il aurait affirmé, lors d’une émission diffusée le 20 mai 2022, qu’il n’y aurait pas d’élections en 2023. Cette déclaration, bien que fermement réfutée par l’accusé, reste au cœur des accusations. Selon Me Christian Emango, avocat de Mike Mukebayi : « Cette affirmation ne peut être qualifiée de propagation de faux bruits, car aucune preuve matérielle n’a été apportée démontrant que mon client a tenu de tels propos. C’était, en réalité, la position de son parti politique, Ensemble pour la République, qui n’a jamais déclaré qu’il n’y aurait pas d’élections. Que du contraire, leur position, telle qu’avancée à l’époque, consistait à respecter le chronogramme préétabli par la CENI. »

Dans un plaidoyer passionné, l’avocat du prévenu a mis en avant l’absence d’éléments matériels attestant des accusations. « Faute de preuves tangibles, nous avons demandé son acquittement pour cette infraction et pour toutes les autres accusations portées contre lui », a-t-il ajouté. Selon lui, l’incapacité à établir matériellement une infraction telle que la propagation de faux bruits invalide toute tentative de condamnation au titre de ces charges.

Membre actif du parti politique Ensemble, dirigé par Moïse Katumbi, Mike Mukebayi se dit victime d’un procès à caractère politique. Beaucoup d’observateurs évoquent un climat tendu en République démocratique du Congo, où des personnalités politiques et publiques sont souvent confrontées à des accusations devant les tribunaux. Cette affaire met également en lumière des préoccupations plus vastes quant à l’utilisation des institutions judiciaires dans des conflits à connotation politique.

Ce procès, qui attire une attention nationale, soulève de nombreuses questions : la justice congolaise pourra-t-elle faire preuve d’indépendance et de transparence dans cette affaire ? Comment cette affaire influencera-t-elle le paysage politique du pays à la veille des prochaines élections ? Tandis que les débats se poursuivent, cette affaire illustre les tensions entre liberté d’expression et maintien de l’ordre public dans un contexte fragile. Un verdict pourrait cristalliser davantage les clivages existants en RDC et marquer un précédent pour d’autres figures politiques confrontées à la justice.

L’évolution de ce procès est scrutée de près, tant par les médias que par les citoyens congolais en quête de vérité et de respect des droits fondamentaux.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd

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