Kinshasa – Une nouvelle révélation dévoilée par le ministre de la Justice, Constant Mutamba, fait frissonner la capitale congolaise déjà éprouvée par des niveaux alarmants d’insécurité urbaine. Selon ses déclarations, certains membres des redoutables gangs urbains appelés « Kulunas » seraient recrutés par le Rwanda pour semer davantage de terreur dans les rues animées de Kinshasa.
Les « Kulunas », souvent issus des quartiers les plus défavorisés, sont tristement célèbres pour leurs actes de violence, allant du vol à main armée à des confrontations territoriales sanglantes. Cette révélation remet sur le devant de la scène les questions d’ingérence étrangère et de souveraineté nationale, un problème brûlant pour une République Démocratique du Congo régulièrement confrontée à des tensions dans sa région orientale.
Le ministre Mutamba a souligné, à travers des investigations menées, l’implication potentielle d’acteurs extérieurs, en l’occurrence le Rwanda, dans ces opérations de déstabilisation. Ces allégations surviennent alors que le gouvernement congolais mène déjà des efforts considérables pour endiguer cette insécurité urbaine par des initiatives comme l’opération « Ndobo », visant à débarrasser les rues des Kulunas. Ces révélations complexifient la tâche de l’exécutif, ajoutant une dimension externe à ce qui semblait être un défi strictement interne.
L’indignation monte au sein de l’opinion publique congolaise. Sur les réseaux sociaux, les citoyens n’hésitent pas à exprimer colère et frustration, exigeant des mesures fermes pour éradiquer les « Kulunas » tout en préservant la souveraineté du pays face à des agressions qu’ils qualifient d’extérieures. Ces réactions traduisent une angoisse palpable quant à l’ampleur de la menace, mais également une demande croissante de transparence sur la véracité de ces accusations.
Pendant ce temps, l’administration congolaise navigue en eaux troubles entre préoccupations sécuritaires internes et diplomatie régionale. La double pression de protéger ses citoyens et de sauvegarder sa souveraineté nationale nécessite une approche stratégique. Si les accusations portées par le ministre de la Justice sont confirmées, elles pourraient exacerber davantage les tensions déjà délicates entre la RDC et le Rwanda, un voisin fréquemment cité dans les conflits à l’Est du pays.
Cette affaire soulève finalement une question centrale : dans quelle mesure les déboires sécuritaires intérieurs de Kinshasa sont-ils orchestrés à l’étranger ? En attendant les conclusions définitives, une chose est certaine : cet épisode illustre une fois de plus les complexités des défis sécuritaires auxquels la République Démocratique du Congo est confrontée.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: linterview.cd
