Le président Félix Tshisekedi sera de retour à Kinshasa ce jeudi soir après avoir représenté la République Démocratique du Congo au Forum économique mondial de Davos. Lors de cet événement d’envergure internationale, il a présenté le projet ambitieux du « Corridor vert Kivu-Kinshasa », axé sur la lutte contre le changement climatique et la promotion d’un développement durable. Ce projet vise à positionner la RDC non seulement comme acteur clé de la conservation environnementale, mais aussi comme un modèle de développement innovant pour la région.
Cependant, c’est dans un contexte sécuritaire trouble que Félix Tshisekedi retrouve la capitale congolaise. Dès demain, il présidera une réunion du Conseil supérieur de la Défense suivie du Conseil des ministres. Ces rencontres, considérées comme cruciales, interviennent alors que des affrontements intenses opposent les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23 dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Les localités de Sake, proche de Goma, et Minova, dans le territoire de Kalehe, sont devenues des zones de conflit critique, marquées par des déplacements massifs de population et une crise humanitaire croissante.
La situation a poussé d’autres acteurs politiques à modifier leurs agendas. Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, a, pour sa part, interrompu sa mission officielle au Vietnam pour rejoindre Kinshasa. Selon des sources proches de son cabinet, cette décision reflète son intention de participer activement aux efforts de stabilisation et de soutien aux FARDC. Il semble, de fait, s’inscrire dans une dynamique de collaboration directe avec le Chef de l’État.
Face à l’urgence grandissante dans l’est du pays, les autorités congolaises renforcent tant sur le front militaire que diplomatique leurs actions visant à restaurer un semblant de stabilité. Le président Tshisekedi pourrait également mobiliser davantage de ressources internationales pour soutenir le pays dans cette lutte qui interpelle aussi les dynamiques régionales. L’escalade du conflit laisse toutefois planer de nombreuses interrogations : quelles solutions concrètes pourraient mettre fin à ces violences ? Et quel impact cela aura-t-il sur les milliers de familles encore en proie à l’insécurité ?
Pour l’instant, la communauté nationale et internationale suit de près ces évolutions, alors que Kinshasa devient le théâtre de décisions capitales pour l’avenir de la RDC. Les efforts conjugués du gouvernement, des forces armées et des institutions politiques pourraient bien être la clé pour inverser une situation des plus préoccupantes dans l’est du pays.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
