La commune de Ruwenzori à Beni, dans la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo, est en proie à une inquiétude grandissante face à l’insécurité qui y règne. La communauté, en particulier la jeunesse locale, sonne l’alarme sur la recrudescence des attaques orchestrées par les rebelles des ADF (Allied Democratic Forces). Cette situation, déjà dramatique, semble s’aggraver et nécessite une réponse immédiate.
Selon Clarisse Kavuho Kyamuthika, présidente communale de Ruwenzori, la région a connu pas moins de trois attaques en dix jours seulement, faisant trois victimes civiles. « La nuit du 20 janvier, il y a eu une attaque vers Mikuha. Heureusement, les militaires déployés sur place ont pu intervenir. Toutefois, la situation reste préoccupante dans cette zone », a-t-elle déclaré en insistant sur l’urgence de mettre en place des dispositifs de sécurité adaptés.
L’insécurité à Beni n’est pas un phénomène nouveau, mais il semblerait que la dernière vague d’attaques des ADF exacerbe le sentiment de peur et d’abandon parmi les habitants. Cette situation met en lumière des failles persistantes dans la gestion de la sécurité dans cette région pourtant si souvent en proie à des tensions. Clarisse Kavuho Kyamuthika appelle les autorités à tous les niveaux à réagir de manière concertée pour contrer cette menace constante qui plane sur la population.
Pourquoi un tel retard dans la mise en œuvre de mesures sécuritaires appropriées ? Cette question se pose avec acuité alors que la population locale semble livrée à elle-même face à des groupes armés redoutables. En appelant à l’accompagnement urgent des autorités, Clarisse Kavuho Kyamuthika reflète non seulement l’impatience, mais aussi la désillusion des habitants face à une situation qui semble ne jamais s’améliorer.
Cette situation à Beni s’inscrit malheureusement dans un tableau global d’insécurité qui concerne plusieurs régions de la République démocratique du Congo. Tandis que les habitants de Ruwenzori réclament des actions concrètes, c’est l’ensemble du pays qui attend une amélioration significative des conditions sécuritaires. À l’heure actuelle, ce qui semble prédominer, c’est un sentiment de vulnérabilité qui mine la confiance envers les institutions.
Le cri d’alarme de la jeunesse de Ruwenzori parviendra-t-il aux oreilles des décideurs ? Ou faudra-t-il encore d’autres tragédies avant que des mesures tangibles ne soient prises pour assurer la sécurité de cette région, et par extension, celle de toute la République démocratique du Congo ?
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
