Trois jeunes filles ont été victimes de viol en l’espace d’une semaine à Kananga, Demba (Kasaï-Central) et Mweka (Kasaï). Un constat tragique rapporté par Nathalie Kambala, directrice-pays de l’ONG Femme main dans la main pour le développement intégral (FMMDI), lors d’un entretien accordé à Radio Okapi le 20 janvier dernier. Ce drame relance le débat sur la violence endémique subie par les femmes et les enfants en République Démocratique du Congo.

Parmi les présumés coupables, trois individus ont déjà été arrêtés, selon Nathalie Kambala. L’activiste des droits humains demande aux autorités compétentes d’infliger des sanctions exemplaires pour ces crimes odieux. Mais le travail reste inachevé : « Certaines des personnes impliquées sont encore en fuite, et des enquêtes doivent impérativement être diligentées pour les retrouver », a-t-elle ajouté avec fermeté.

Cette tragédie soulève des questions cruciales : Comment protéger les jeunes filles et les femmes des violences sexuelles ? Les mécanismes judiciaires et policiers en place sont-ils à la hauteur pour assurer justice et prévention ? L’appel vibrant de Nathalie Kambala résonne au-delà des frontières de ces trois localités. Elle exhorte non seulement les autorités politico-administratives, judiciaires et sécuritaires à réagir fermement, mais aussi la population locale à collaborer pour traquer et dénoncer les agresseurs.

« Ces actes sont inacceptables et tristement révélateurs des défis sociétaux colossaux auxquels la RDC fait face », a-t-elle déclaré. Cette déclaration fait écho à un contexte national où les droits de l’homme et la protection des groupes vulnérables demeurent des préoccupations de premier ordre.

L’ampleur de tels crimes et leurs répercussions sur les victimes nous rappellent que chaque initiative de dénonciation et chaque pas vers une justice effective sont des éléments cruciaux pour transformer ces régions touchées par le spectre de la violence sexuelle. La responsabilité collective doit primer, tant pour prévenir que pour répondre avec la sévérité nécessaire à ces crimes.

Alors que les populations de Kananga, Demba et Mweka cherchent à tourner la page de cette tragédie, il appartient à chacun, du citoyen aux responsables étatiques, de redoubler d’efforts pour éradiquer cette violence de leurs communautés.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net