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Félix Tshisekedi mise sur la SADC pour sécuriser l’Est de la RDC

Le président congolais, Félix Tshisekedi, lors d’une cérémonie d’échanges de vœux avec le corps diplomatique accrédité en RDC, a loué le rôle déterminant des troupes militaires de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), connues sous le nom de SAMIRDC, dans la stabilisation des zones troublées par l’insécurité. Une déclaration qui met en lumière l’importance de la coopération régionale dans la lutte contre les groupes armés.

M. Tshisekedi a salué le renouvellement, en 2024, du mandat de la force régionale SADC. Ce geste, selon lui, constitue un signal fort de solidarité régionale en réponse aux menaces qui pèsent sur la paix et la sécurité dans l’Est du pays. « Je salue le rôle crucial joué par la mission de la SADC en République Démocratique du Congo. Le renouvellement de son mandat est un exemple clair des avantages qu’offre une collaboration régionale renforcée », a-t-il affirmé. Le chef de l’État a également souligné que cette entente repose sur une confiance mutuelle et un respect partagé, offrant une lueur d’espoir face aux défis sécuritaires complexes qui persistent.

Cependant, Félix Tshisekedi appelle à un élargissement des efforts. Il a insisté sur la nécessité d’une lutte plus approfondie contre les racines économiques de ces conflits. « L’exploitation illégale de nos ressources naturelles, notamment les minerais stratégiques comme le coltan et l’or, alimente les violences et profite à des réseaux criminels transnationaux », a-t-il rappelé avec véhémence. Cette déclaration met en lumière un problème profond : le lien entre l’exploitation des richesses minières de la RDC et la prolifération des groupes armés opérant dans la région.

Pour rappel, les troupes de la SADC, déployées en RDC depuis décembre 2023, comprennent des contingents du Malawi, de Tanzanie et d’Afrique du Sud. Ces forces ont pour objectif principal de soutenir l’armée congolaise dans son combat contre des groupes tels que le M23, menaçant la stabilité régionale. Selon les déclarations du ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, le déploiement de la SAMIRDC s’inscrit dans le cadre de la sécurité collective et du pacte de défense mutuelle de la SADC.

Ce déploiement survient également après le retrait de la force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), perçue par de nombreux analystes comme moins efficace pour faire face aux défis sécuritaires. L’Accord portant statut de la Force régionale SADC, signé en novembre dernier, confirme l’engagement inébranlable du gouvernement congolais à apporter les facilitations nécessaires pour garantir le succès de cette force. En agissant avec détermination, la RDC et ses partenaires de la SADC espèrent instaurer une paix durable dans l’Est du pays, un défi de taille mais essentiel.

Alors, est-ce le début d’une nouvelle ère pour la sécurité en RDC ? La coopération régionale pourra-t-elle réellement briser les cercles vicieux de la violence et de l’exploitation illégale ? Seul l’avenir nous le dira, mais les bases semblent posées pour une lutte commune plus solide.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd

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