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Retrait progressif de la MONUSCO : Tshisekedi exhorte à une mobilisation internationale

Le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix-Antoine Tshisekedi, a dressé un plaidoyer ferme pour le succès du plan de désengagement progressif de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo (MONUSCO), lors d’un discours prononcé en marge de la traditionnelle cérémonie des vœux aux diplomates. Une étape essentielle, selon lui, pour parachever l’autorité de l’État et ramener une paix durable dans les provinces troublées de l’Est.

Avec une insistance particulière sur la situation dans des provinces comme le Nord-Kivu et l’Ituri, encore affectées par des conflits récurrents, Félix Tshisekedi a exhorté la communauté internationale à ne pas relâcher ses efforts. « Ce retrait progressif est accompagné d’un renforcement significatif des capacités de nos Forces armées (FARDC) et de nos forces de sécurité », a-t-il déclaré. Néanmoins, il a souligné que le succès de cette initiative repose également sur des engagements permanents pour traiter les causes profondes des conflits, rappelant que ces derniers naissent souvent de l’absence de perspectives sociales et économiques.

Dans le Sud-Kivu, où la MONUSCO a déjà progressivement réduit ses effectifs, le Chef de l’État a tenu à rassurer sur l’absence de vide sécuritaire. La mise en œuvre du plan se réalise avec le concours étroit des Nations Unies, conformément à la résolution 2666 du Conseil de sécurité. « Notre peuple aspire légitimement à voir l’État congolais assumer pleinement ses responsabilités. Les mécanismes mis en place dans le Sud-Kivu témoignent de cette volonté », a-t-il affirmé avec détermination.

En parallèle, le président Tshisekedi a réaffirmé l’importance du Plan national de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS) comme levier pour briser le cycle de la violence. Ce programme, qui vise à réintégrer les anciens combattants et à désamorcer les tensions communautaires par des initiatives sociales et économiques, est au cœur de la stratégie gouvernementale. En offrant aux jeunes enrôlés des alternatives viables, il s’agit de reconstruire la confiance entre l’État et les communautés affectées.

Alors que le Conseil de sécurité des Nations Unies a décidé de prolonger le mandat de la MONUSCO jusqu’en décembre 2025, tout en autorisant un effectif maximum de 11 500 militaires, 600 observateurs et près de 1 270 membres d’unités de police, il est clair qu’une transition vers une prise en charge totale par l’État congolais reste à l’ordre du jour. La communauté internationale continuera d’avoir un rôle crucial, tout particulièrement dans les zones sensibles du Nord-Kivu et de l’Ituri.

En conclusion, ce désengagement progressif, au-delà d’être une réponse aux souhaits du peuple congolais, ouvre la voie à une phase décisive pour le rétablissement de la paix et le renforcement de l’État. Mais les défis sont nombreux et ne peuvent être surmontés sans une forte coopération internationale et un appui continu aux réformes de gouvernance et de sécurité en République démocratique du Congo.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd

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