La République Démocratique du Congo (RDC) poursuit avec détermination sa quête d’un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies, pour la période 2026-2027. C’est dans ce cadre que le président Félix Tshisekedi, lors de la cérémonie annuelle d’échange de vœux avec les diplomates accrédités en RDC, a réitéré l’appel au soutien international. Une campagne déjà inaugurée en décembre dernier à Kinshasa par la ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner.

Le chef de l’État a souligné l’importance de cette candidature, qu’il considère comme allant bien au-delà des intérêts nationaux. « Cette démarche représente les aspirations légitimes de l’Afrique à peser davantage dans la gouvernance mondiale à travers le Conseil de sécurité », a-t-il affirmé. Félix Tshisekedi a également mis en lumière le soutien de l’Union africaine, qui a formellement endossé la candidature congolaise. « Ce soutien reflète la confiance de nos pairs africains en notre capacité à défendre les intérêts communs du continent », a-t-il déclaré fermement.

Cette ambition s’inscrit aussi dans une volonté assumée de réforme du Conseil de sécurité. Pour Tshisekedi, il est impératif que l’Afrique, qui subit les contrecoups de nombreuses crises mondiales, puisse faire entendre une voix forte et équitable dans les processus décisionnels. Ce plaidoyer pour une réforme résonne comme un appel à repenser la gouvernance des institutions internationales.

Le président a également mis en exergue le rôle accru de la RDC sur la scène internationale, se basant sur les avancées économiques et sociales récentes. Il a rappelé les contributions notables du pays au sein du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et son rôle de médiateur dans la transition politique au Tchad. « Notre engagement illustre notre détermination à renforcer les mécanismes régionaux de gestion des crises », a-t-il souligné.

Il est important de noter que la RDC n’en est pas à sa première expérience au Conseil de sécurité. Le pays a déjà siégé en tant que membre non permanent en 1982-1983, puis en 1991-1992. Forte de cette expérience, la RDC espère aujourd’hui jouer un rôle central dans les discussions de paix et de sécurité, tant au niveau continental que mondial.

En briguant ce siège, la RDC aspire non seulement à revendiquer une place stratégique dans les délibérations internationales, mais aussi à plaider pour une représentation équilibrée de l’Afrique. Cette démarche reflète sa vision d’un Congo engagé et ouvert à l’échelle planétaire. La communauté internationale répondra-t-elle favorablement à cet appel audacieux ? Les prochains mois s’annoncent déterminants pour l’avenir diplomatique du pays.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd