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Rutshuru : jeunes Ituriens enrôlés par le M23 témoignent après leur capture

Ce dimanche 19 janvier a marqué l’arrivée à Bunia, en Ituri, de quatre jeunes hommes, présentés comme des combattants capturés au sein des rangs du M23, une rébellion active dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Ces jeunes, originaires de l’Ituri, affirment avoir été enrôlés sous des prétextes fallacieux par Thomas Lubanga Dyilo, président de l’Union des Patriotes Congolais (UPC). Ce dernier aurait, selon leurs dires, usé de ruse pour les intégrer à la rébellion visant à déstabiliser la RDC.

À leur descente à l’aéroport, venus de Goma via avion, les présumés combattants ont décrit leur parcours, affirmant avoir d’abord été envoyés en Ouganda pour une formation militaire. Or, à leur grande surprise, la formation s’est finalement déroulée dans un centre à Tchanzu, dans le territoire de Rutshuru, une zone sous influence du M23. Cette rébellion, comme de nombreuses autres, fait peser une menace constante sur la sécurité et la stabilité dans l’Est de la RDC, plongeant les populations dans un climat d’insécurité.

Selon le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole des FARDC (Forces armées de la RDC) en Ituri, le transfert de ces combattants depuis Goma a été possible grâce à une collaboration étroite entre les gouverneurs du Nord-Kivu et de l’Ituri. Cette opération s’inscrit dans une stratégie visant à démanteler les réseaux de recrutement des jeunes Ituriens impliqués dans le conflit. Outre Thomas Lubanga, des noms tels que le Docteur Tungulo et David Unyerto ont également été mentionnés comme complices présumés dans ces activités. Le lieutenant Ngongo ne mâche pas ses mots : « Ils ont choisi la mauvaise manière de faire les choses. »

Cette arrestation et ces révélations interviennent peu après la publication d’un rapport des Nations unies qui pointait directement Lubanga comme ayant des liens avérés avec le M23. En réponse, son parti, l’UPC, a rejeté en bloc ces « allégations compromettantes ». Cependant, cette affaire vient ajouter une pierre à un édifice déjà fragile dans cette région, où la sécurité reste un enjeu crucial.

La question qui se pose désormais est celle de l’avenir de ces jeunes capturés : seront-ils jugés comme éléments du M23, ou bénéficieront-ils d’une réhabilitation, ayant affirmé être recrutés sous de fausses prétentions ? Ce cas soulève également des questions plus larges sur le rôle des autorités locales et internationales dans le démantèlement des réseaux de recrutement et le retour d’une paix durable dans le territoire de l’Ituri et l’Est congolais en général.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

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