Dans la nuit sombre de Goma, aux alentours de 00h40, un drame s’est joué sur l’avenue Kalondji, au quartier Ndosho, ville troublée de l’Est de la République démocratique du Congo. Un major de la Police nationale congolaise (PNC), Havugimana Buzaiire Christophe, commandant du Ciat Lac Vert, a perdu la vie sous les balles; à ses côtés, une femme, Mukankunsi Ngiramahirwe Venasia, lutte contre la mort dans un état critique. Ce crime sordide suscite colère et interrogation au sein de la population.
Selon la société civile de la commune de Karisimbi, cette fusillade ajoutée à d’autres récents faits macabres met en lumière l’insécurité chronique qui gangrène ce secteur de Goma. Des bandits armés, dont l’identité reste floue, sont responsables de cet assassinat. « Nous demandons à l’autorité de prendre toutes les mesures nécessaires pour arrêter la propagation d’armes incontrôlées dans notre ville », déclare Christian Kalamo, président de cette organisation citoyenne. Réclamant un recensement méthodique et une vigilance accrue des habitants, il ajoute : « L’ennemi se cache toujours parmi nous. »
Quelques heures avant cette tragédie, une lueur d’espoir a pointé grâce à l’arrestation de trois individus qualifiés de présumés bandits, parmi lesquels figurait un militaire de l’unité controversée « Satan2 » et deux civils. Leur appréhension par les forces de sécurité lors de patrouilles dans la même zone renforce le sentiment d’une insécurité omniprésente. Ces hommes sont désormais entre les mains des autorités compétentes.
Le corps du major a été transféré à la morgue de l’hôpital CBCA de Ndosho, tandis que la rescapée reçoit actuellement des soins intensifs dans la même structure. La société civile condamne avec fermeté cette recrudescence des violences armées, appelant les autorités à multiplier les efforts pour garantir la sécurité des populations de Ndosho et à augmenter les effectifs de la PNC dans la région.
Cette fusillade n’est, hélas, pas un fait isolé. Il y a une semaine à peine, une autre attaque similaire avait secoué la même zone, faisant deux victimes dans un camp de déplacés au site du Lac Vert. Ces événements dramatiques révèlent l’ampleur du défi sécuritaire auquel Goma est confrontée. L’état de siège, censé stabiliser la région, montre ici ses limites, poussant de nombreux habitants et leaders communautaires à réclamer de nouvelles approches pour juguler cette insécurité. Combien de temps encore faudra-t-il avant que Goma puisse enfin retrouver un semblant de paix? Une question qui demeure sur toutes les lèvres.
Alors que les médias congolais, dont Congoquotidien, relaient cette actualité, la population attend avec impatience des réponses concrètes et des actions vigoureuses pour stopper cette spirale de violences.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd