Une nouvelle tragédie secoue le territoire de Lubero, au Nord-Kivu, où les soldats des armées congolaises (FARDC) et ougandaises (UPDF) ont été pris dans une embuscade ce week-end à Mabambi, le long de la route Vuyinga-Maboya. Cette attaque, attribuée à des miliciens qualifiés d’hostiles au gouvernement selon le colonel Mak Hazukay, porte-parole de l’armée de Kanyabayonga à Eringeti, a coûté la vie à deux militaires et blessé dix autres. Une fois de plus, la sécurité dans cette région est mise à rude épreuve par des assaillants armés.
L’incident survient alors que les autorités locales, appuyées par la société civile, plaidaient récemment pour un renforcement des dispositifs sécuritaires. Leur objectif ? Dissuader les assaillants et prévenir de nouvelles attaques. Ces militaires FARDC-UPDF, chargés de traquer les terroristes de l’ADF-MTM, un groupe tristement célèbre pour ses exactions, intervenaient dans un contexte déjà tendu. Cette coalition avait notamment pour mission de répondre à la récente tuerie d’un chef de groupement et de ses proches, une tragédie qui avait endeuillé la chefferie Bathangi.
Mais quel est le prix de la stabilité dans cette région ? Au cours de la dernière semaine, les rebelles ADF sont soupçonnés d’être derrière une série d’attaques meurtrières visant différentes localités de Bathangi, semant le chaos et la désolation. À ce jour, le bilan effroyable s’élève à environ 40 civils tués, un chiffre alarmant qui témoigne de l’urgence sécuritaire. Ces violences ont provoqué un exode massif, les habitants fuyant leurs villages pour chercher refuge dans des zones supposées sécurisées.
L’escalade des attaques dans le Nord-Kivu rappelle les défis persistants auxquels fait face la République démocratique du Congo. Alors que les efforts combinés des FARDC et de l’UPDF peinent à contenir les rebelles, cette région riche en ressources reste prisonnière des conflits armés. Que faut-il pour mettre fin à ces tragédies ? Un renforcement des forces de défense suffira-t-il à répondre à une situation sécuritaire aussi complexe ?
Cette crise en République Démocratique du Congo interpelle également au niveau international, car elle met en lumière les enjeux de stabilité régionale. Bon nombre de citoyens se tournent maintenant vers le gouvernement et la communauté internationale, espérant des réponses concrètes face à ces violences qui ne cessent de fracturer leur quotidien. Pendant ce temps, à Bathangi et dans ses environs, l’incertitude domine, et le peuple attend un avenir meilleur en silence.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
