Ce jeudi 16 janvier, la ville de Beni au Nord-Kivu a été le théâtre d’une cérémonie marquante : la remise de 37 ex-otages de l’ADF (Allied Democratic Forces) par les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) à la société civile coordination urbaine. Parmi les rescapés, on compte sept hommes, 18 femmes et 12 enfants, qui ont été libérés à l’issue des offensives conjointes menées par les armées congolaise et ougandaise. Une lueur d’espoir dans une région trop souvent plongée dans les ténèbres des conflits armés.
Selon le colonel Mak Hazukay, porte-parole des opérations militaires, ces libérations sont le fruit d’un engagement sans faille des FARDC et de l’UPDF dans le cadre des opérations Shujaa. Depuis leur lancement, ces opérations ont permis de libérer des centaines d’otages retenus par les groupes rebelles, illustrant une avancée significative dans la lutte contre l’insécurité au Nord-Kivu et en Ituri.
Au-delà des aspects militaires, cette libération pose la question cruciale de la réintégration des ex-otages dans leurs communautés respectives. Pour Pepin Kavota, président de la société civile en ville de Beni, il est impératif d’accueillir ces rescapés sans aucune forme de stigmatisation. « Nous appelons la population à recevoir ces ex-otages. Il est mieux de ne pas les traumatiser encore, et qu’ils soient bien accueillis. À ces ex-otages, s’ils ont peut-être encore des contacts des assaillants, nous les conseillons de couper ce cordon ombilical au nom de la restauration de l’autorité de l’état et de la paix dans notre région », a-t-il déclaré lors de la cérémonie.
L’importance de ces propos ne saurait être sous-estimée. Ces ex-otages, marqués par des épreuves intenses, doivent maintenant retrouver une vie « normale » avec le soutien de leurs proches et de la société civile. Ce défi est grand, mais les espoirs restent élevés. Avec une étroite collaboration entre les communautés locales et les autorités, une réhabilitation réussie pourrait symboliser un tournant dans la restauration de la paix et de la sécurité dans cette région meurtrie.
Alors que les habitants du Nord-Kivu et de l’Ituri sont témoins des efforts croissants pour ramener la stabilité, les résultats des opérations militaires conjointes FARDC-UPDF rappellent que l’unité et la collaboration peuvent aboutir à des progrès significatifs. Ces victoires, bien qu’importantes, doivent être accompagnées d’initiatives sociales pour capitaliser sur cette paix fragile et éviter le retour à des violences passées.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
