Le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe, dans le cadre de sa procédure de flagrance initiée sous l’opération Ndobo, a auditionné mercredi deux présumés malfaiteurs urbains, communément appelés Kuluna, lors d’une audience exceptionnelle tenue à la maison communale de Kalamu, à Kinshasa. Un cadre judiciaire qui illustre parfaitement les efforts menés pour renforcer la sécurité en RDC face à la montée de la criminalité urbaine.
Freddy Eume, président du tribunal militaire, a confirmé que les deux prévenus jugés sont poursuivis pour actes de terrorisme. Parmi eux, le dossier de Lukoki Nzeka Albert a été étudié en premier. Cet homme est accusé d’avoir, avec complicité, poignardé Gabriel Manzambi, provoquant de graves blessures. Le capitaine Godefroid Bamusamba, représentant le ministère public, a exposé les faits en soulignant la dangerosité de l’accusé et de son groupe. Cependant, l’accusé Lukoki Nzeka Albert a nié catégoriquement les charges retenues contre lui. Selon ses propres mots : « Je ne suis pas un Kuluna, mais un maçon. » Son avocat, Maître Mathias Ambashe, a affirmé cette position en déposant des preuves photographiques attestant du travail de son client sur différents chantiers de construction.
Le procès a également examiné le cas de Kumbu Kwanzambi, accusé d’avoir volé un iPhone 11 appartenant à une jeune femme, Bérénice, sur l’avenue Ethiopie, dans la commune de Kasa-Vubu. Le ministère public a rapporté qu’au cours des investigations préalables, le prévenu avait admis les faits, bien que ce dernier ait rejeté ces aveux lors de l’audience, clamant son innocence.
Ces auditions viennent souligner l’impact significatif de l’opération Ndobo (Hameçon), instaurée par le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur en collaboration avec la Police nationale congolaise, dans la lutte contre les crimes urbains à Kinshasa. Cette initiative a permis d’appréhender ces présumés fauteurs de troubles, ce qui suscite l’espoir d’un renforcement progressif de la sécurité dans la ville-capitale. Mais ces opérations suffisent-elles pour dissuader ce fléau grandissant de la criminalité ?
Alors que Kinshasa aspire à devenir une ville plus sûre pour ses habitants, ce procès fait écho à un défi plus large de la sécurité en RDC, appelant à des solutions pérennes dans le traitement de ces fléaux sociaux. Les audiences se poursuivront, dévoilant peut-être davantage sur des pratiques délictueuses dans un contexte social complexe.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net