Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a révélé lundi 13 janvier 2025 qu’il avait eu des discussions approfondies avec son homologue français, Emmanuel Macron, concernant le soutien militaire à l’Ukraine. Au cœur de ces échanges se trouvait une proposition controversée : le possible « déploiement de contingents » militaires étrangers en Ukraine. Cette idée, évoquée à plusieurs reprises par les alliés de Kiev ces derniers mois, pourrait être un tournant dans le conflit opposant l’Ukraine à son voisin russe.

Lors de son allocution quotidienne diffusée sur les réseaux sociaux, Zelensky a confirmé que les discussions avaient porté sur de nombreux aspects liés à la défense. Cela inclut « différentes formes de défense et des paquets d’armes pour l’Ukraine. » Parmi les points clés abordés, les deux dirigeants ont également discuté d' »investissements dans l’achat d’obus », un geste visant à renforcer la capacité de défense ukrainienne.

Toutefois, ce qui retient l’attention est l’idée de déployer des troupes partenaires en Ukraine, présentée comme l’un des meilleurs moyens de « forcer la Russie à la paix ». Ce projet a été étudié dans le contexte des spéculations autour de possibles pourparlers de paix. Le président élu américain, Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, avait lui aussi appelé à un cessez-le-feu, renforçant l’idée d’une implication internationale pour faire avancer le processus de paix.

Malgré l’enthousiasme de Kiev, cette hypothèse a suscité des réactions vives. La Russie l’a catégoriquement rejetée, qualifiant cette initiative de « prématurée. » Cet avis contrasté reflète les tensions qui continuent de dominer la région.

Un autre point discuté lors de cette conversation présidentielle concerne la formation des soldats ukrainiens en France. Cette question prend une dimension particulièrement sensible alors que la brigade « Anne de Kiev », partiellement formée en France, est actuellement au cœur d’un scandale. Entre désertions massives et accusations d’abus de pouvoir de la part des commandants, la crédibilité de cette collaboration militaire est en jeu.

Le président Zelensky a néanmoins annoncé que malgré ces défis, une seconde brigade devrait être formée en France dans un avenir proche. Signe que l’Ukraine et ses alliés continuent de regarder vers l’avenir, malgré les embûches.

Alors que le conflit en Ukraine entre dans une nouvelle phase délicate, les discussions sur le déploiement de contingents étrangers pourraient redéfinir les rapports de force dans la région. Mais la question reste posée : un tel geste serait-il un pas vers la paix ou la cristallisation d’un affrontement encore plus complexe ?

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net