La nuit de dimanche à lundi 13 janvier a été marquée par une tragédie sanglante à Luhotu, une localité située à seulement cinq kilomètres de Masereka dans le territoire de Beni. Deux personnes ont été tuées et quatre autres blessées lors de violents affrontements entre deux groupes armés. Ces scènes dramatiques ajoutent à une situation déjà tendue dans une région tourmentée.

Selon des informations recueillies auprès des sources locales, la rivalité entre ces deux groupes armés s’intensifie depuis près de trois semaines. Leur querelle porte sur le contrôle stratégique de Luhotu, un lieu devenu un enjeu crucial au sein de ce territoire fragile. Cette lutte de pouvoir a jeté l’effroi parmi les habitants, notamment les nombreux déplacés qui ont déjà fui les combats féroces entre les FARDC et les rebelles du M23 dans les environs.

La montée des tensions dans cette localité accentue le climat de peur et d’insécurité qui domine la région. Les conséquences de ces affrontements vont bien au-delà du bilan humain immédiat, affectant la vie quotidienne de ceux qui survivent dans une zone ravagée par la violence. « Il est temps que cette folie cesse », martèle un membre de la société civile locale, qui appelle ces miliciens à « déposer les armes pour intégrer la Réserve armée de la Défense ».

Des voix s’élèvent pour dénoncer fermement ces affrontements, jugés inutiles et destructeurs pour les populations locales déjà accablées. Pourtant, la situation à Luhotu n’est pas unique ; elle illustre un problème systémique plus large d’affrontements armés récurrents en République Démocratique du Congo. Cela soulève une question essentielle : combien de temps encore les populations congolaises devront-elles subir ces drames dans l’indifférence quasi-générale ?

Alors que les autorités locales et les organisations de la société civile tentent de parvenir à une paix durable, un effort commun est nécessaire pour désarmer les miliciens, rétablir la sécurité et répondre aux besoins urgents des déplacés. Luhotu n’a pas à rester un terrain de guerre. Mais cela exige une action concertée et immédiate. Ces événements s’inscrivent dans un contexte où la sécurité en RDC demeure un enjeu pressant, nécessitant une attention renouvelée à l’échelle nationale et internationale.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net