Une semaine après le meurtre choquant du journaliste Patrick Adonis Numbi Banze à la machette à Matshipisha, Lubumbashi, le Haut-Katanga se mobilise pour faire éclater la vérité. Le comité provincial de sécurité, dans une démarche sans précédent, a annoncé la mise à disposition d’une récompense de 5.000 dollars pour toute information qui mènera à la résolution de ce crime.
Cette annonce a été précisée par Polydor Masengo, directeur de cabinet du gouverneur Jacques Kyabula Katwe. Dans une déclaration officielle, il a appelé la population lushoise et celle du Haut-Katanga à dénoncer activement les bandes criminelles qui sèment la terreur dans la région. « Le cabinet du gouverneur de province invite à cet effet la population à se mobiliser aux côtés de l’autorité pour dénoncer les bandes de malfrats et leurs meneurs », a-t-il déclaré, insistant sur le besoin pressant de rétablir un climat de sécurité pour tous les citoyens.
Le tragique décès de Patrick Adonis Numbi Banze, journaliste reconnu, a suscité l’indignation dans tout le pays et bien au-delà. Ce meurtre met en lumière les défis sécuritaires sévères auxquels font face les provinces de la République Démocratique du Congo. En réponse, l’initiative du gouvernement provincial vise non seulement à rendre justice au journaliste, mais également à envoyer un message fort : l’impunité ne sera pas tolérée.
Dans cet élan, les préparatifs pour les funérailles de Patrick Adonis sont encore en cours, en collaboration étroite entre sa famille et l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), antenne du Haut-Katanga. Si l’enterrement initialement prévu pour ce mardi a été repoussé, cela témoigne de l’engagement des proches et des collègues à lui rendre un hommage digne.
Ce meurtre vient ajouter un chapitre sombre à l’histoire de la sécurité en République Démocratique du Congo, un pays déjà marqué par de nombreux défis en la matière. Cependant, il renouvelle également le débat sur la nécessité de renforcer les moyens de protection pour les journalistes et autres défenseurs de la liberté d’expression. Une République où la voix des médias est étouffée est une République en péril. Alors, à quoi peut-on s’attendre maintenant ? La mobilisation autour de cette affaire marquera-t-elle un tournant dans la lutte contre l’insécurité dans cette région clé ? Ce qui est certain, c’est que l’appel à la justice et à la sécurité en RDC est désormais sur toutes les lèvres.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd