Un tableau alarmant dévoilé par la Police Nationale Congolaise (PNC) laisse transpire l’ampleur des accidents de la route à Bunia, chef-lieu de l’Ituri, et ses alentours en 2024. Avec pas moins de 46 morts et trois cents blessés, l’année s’est terminée sur une note tragique pour les habitants de cette région déjà confrontée à d’autres défis sécuritaires.
Ces statistiques, partagées le jeudi 9 janvier, marquent une nette hausse par rapport à l’année précédente. En effet, en 2023, 33 personnes avaient perdu la vie sur les routes de Bunia, un chiffre inquiétant, mais qui demeure loin des 46 enregistrées cette année. À côté de ces pertes humaines, s’ajoutent des dégâts matériels significatifs : des véhicules et des motos détruits, transformant ces accidents en véritables drames économiques pour de nombreuses familles.
Quelles sont les origines de cette crise routière dans une ville où la circulation est devenue de plus en plus intense ? Selon les spécialistes de la police de circulation routière, plusieurs facteurs humains sont pointés du doigt. En première ligne, l’ignorance de la loi, qui se manifeste par des comportements à risque tels que l’excès de vitesse, la conduite en état d’ivresse et les fautes graves comme le mauvais dépassement ou le croisement inadéquat des engins motorisés. De telles pratiques accroissent inévitablement les risques d’accidents.
Pour faire face à cette situation préoccupante, la PNC ne reste pas les bras croisés. Une campagne de sensibilisation a été lancée, visant à éduquer les usagers de la route au respect du code de la route via différents médias locaux. Ce programme éducatif va de pair avec des séances de recyclage organisées à l’intention des associations de chauffeurs et des taximen pour renforcer leurs connaissances en matière de sécurité routière. Par ailleurs, des policiers ont été déployés aux principaux carrefours de la ville afin de réguler la circulation et d’assurer une fluidité dans les zones où les embouteillages sont fréquents.
Ces efforts combinés suffiront-ils à enrayer cette vague tragique d’accidents ? Si la sensibilisation et la présence policière sont des mesures incontournables, elles ne pourront être pleinement efficaces sans une prise de conscience collective et un changement réel des comportements sur les routes. Dans une ville où chaque coin de rue peut être le théâtre d’un drame humain, la sécurité routière devient une priorité non seulement pour les autorités, mais aussi pour chaque citoyen. Reste à espérer que les actions entreprises par la PNC permettront de sauver des vies en 2025.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net