La situation dans l’Est de la République Démocratique du Congo prend une nouvelle escalade tragique. Le jeudi 9 janvier, la France a fermement condamné les affrontements ayant conduit à la prise de Masisi par le groupe armé M23, une action qui constitue une grave rupture du cessez-le-feu signé dans le cadre du processus de Luanda, en vigueur depuis le 31 juillet 2024. Cette violation met en péril les efforts laborieusement entrepris pour ramener la paix dans cette région troublée, selon une déclaration officielle de l’ambassade française en RDC.
Le processus de Luanda, piloté par l’Angola avec le soutien de la communauté internationale, vise à élaborer une solution durable aux conflits ravageant le Nord-Kivu depuis plusieurs années. La France a exprimé son soutien indéfectible à ce processus tout en appelant à des actions concrètes pour garantir sa réussite. Cela inclut le retrait immédiat des troupes rwandaises du territoire congolais ainsi que la mise en œuvre d’un plan de désarmement des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé qui continue de déstabiliser la région.
Ces événements ont d’importantes répercussions humanitaires. De nombreuses familles sont forcées de fuir leurs foyers pour échapper aux violences, exacerbant une crise déjà pesante dans le Nord-Kivu. Dans ce contexte, la France exhorte les groupes armés, notamment le M23, à déposer les armes et à engager un dialogue permettant de mettre fin à cette spirale de violences. La protection des civils doit rester une priorité absolue.
En réaffirmant son engagement pour l’intégrité territoriale et la souveraineté de la République démocratique du Congo, la France insiste sur la nécessité d’une réponse collective et inclusive pour résoudre durablement cette crise. Ces déclarations traduisent un appel à la communauté internationale pour redoubler d’efforts dans l’accompagnement du processus de paix à travers des actions concrètes et concertées.
Alors que la RDC reste au cœur des préoccupations internationales, le dossier de Masisi représente un enjeu crucial dans la recherche de stabilité dans la région des Grands Lacs. Ce nouveau chapitre souligne, une fois de plus, la complexité des défis sécuritaires en République Démocratique du Congo, nécessitant vigilance et action immédiate.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net