Dans la nuit du lundi au mardi 7 janvier, le centre de santé de Kitsombiro, situé dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu, a été la cible d’une attaque dévastatrice perpétrée par des hommes armés non identifiés. Selon les informations relayées par les sources locales et la société civile, un cambriolage d’une ampleur inquiétante a eu lieu après une série de tirs nourris, plongeant la communauté déjà fragilisée dans l’angoisse et la désolation.

Des témoins relatent que les assaillants ont emporté des biens essentiels, notamment des matelas, des appareils médicaux et des médicaments. Les locaux du centre n’ont pas été épargnés : plusieurs bureaux ainsi que la salle d’accouchement ont été saccagés, traduisant la brutalité de cette agression. Une infirmière, qui a requis l’anonymat, soulève un point alarmant : cet acte de vandalisme compromet sérieusement la prise en charge des malades dans une région déjà mise à rude épreuve par l’afflux de déplacés ayant fui les affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et le groupe rebelle M23 dans le sud de Lubero.

La société civile locale a immédiatement dénoncé ce pillage et appelle les autorités militaires à ouvrir une enquête pour identifier et poursuivre les auteurs de cet acte criminel. Elle insiste sur la nécessité d’une réponse ferme pour endiguer ce type de banditisme qui aggrave la précarité des populations locales. Selon des représentants de la société civile, ce centre de santé constituait une bouée de secours pour une population déjà confrontée à une crise humanitaire aiguë.

Cependant, l’administrateur du territoire de Lubero, le colonel Alain Kiwewa, reste prudent et n’a pas encore confirmé ces informations. Il évoque la nécessité de s’imprégner davantage de la situation avant de se prononcer officiellement. Ce silence ne fait qu’accentuer l’urgence pour les habitants et les acteurs locaux d’obtenir des réponses concrètes face à ce drame.

Le territoire de Lubero, comme d’autres régions du Nord-Kivu, continue de souffrir des répercussions de l’insécurité chronique exacerbée par les conflits armés. Ces incidents soulignent une fois de plus la nécessité d’un engagement accru des autorités pour garantir la sécurité des infrastructures essentielles et des populations vulnérables. Jusqu’à quand ces attaques impunies pourront-elles continuer à ravager les espoirs des communautés locales ? Une question qui résonne tristement dans une région en quête de stabilité.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net