Dans une journée marquée par des affrontements intenses et des avancées militaires significatives, l’armée congolaise, soutenue par les milices alliées des Wazalendo, a repris ce mardi 7 janvier le contrôle de l’agglomération de Ngungu, située dans le groupement Ufamandu 1er, territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Cette victoire intervient après une série de combats acharnés opposant les forces loyalistes aux rebelles du M23, qui tenaient cette zone stratégique depuis près d’un an.
Selon des sources locales, ces affrontements, entrés dans leur troisième jour consécutif, s’inscrivent dans une vaste offensive s’étendant de l’axe Numbi jusqu’à Ngungu. Les tirs nourris, encore perceptibles dans la soirée de mardi dans la chefferie des Bahunde, témoignent de l’intensité des combats. Ces affrontements ne se limitent pas qu’à Ngungu, des heurts violents ayant également été signalés aux abords de la cité de Sake, dans le même territoire, entre 4 heures et 6 heures du matin.
Parmi les gains territoriaux revendiqués par l’armée congolaise et ses alliés figure la reprise de plusieurs villages environnants tels que Kataandwa et Ruzirantaka. Ces localités regagnent peu à peu le contrôle gouvernemental après des mois d’occupation par le M23, une rébellion dont l’implication rwandaise est régulièrement dénoncée par les autorités de Kinshasa et la communauté internationale.
Cette avancée militaire intervient dans un contexte de crise sécuritaire persistante en République démocratique du Congo, où le gouvernement peine à contenir une myriade de groupes armés disséminés dans l’est du pays. La reprise de Ngungu pourrait cependant constituer un tournant dans les efforts pour restaurer la souveraineté nationale dans cette région clé. Mais peut-on parler d’un redressement durable ou d’une victoire temporaire ? Alors que les accrochages se poursuivent, ces développements interpellent sur la pérennité de la sécurité dans le Nord-Kivu et sur les mécanismes à mettre en œuvre pour éviter de revivre de telles situations.
Une chose est certaine : la situation dans le Nord-Kivu constitue un test majeur pour les autorités congolaises, dont les efforts pour neutraliser le M23 et ses soutiens transfrontaliers sont scrutés tant au niveau national qu’international. Plus que jamais, la communauté internationale est appelée à jouer un rôle actif pour éviter une escalade qui pourrait mettre en péril la stabilité de toute la région des Grands Lacs.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net