Les habitants des territoires de Kalehe et Masisi, situés respectivement dans les provinces du Sud-Kivu et Nord-Kivu, vivent une période d’intense inquiétude depuis une tentative d’attaque par le groupe rebelle du M23, le samedi 4 janvier. Les localités concernées, notamment Kamatale, Kabingu, Lwizi, Rwangara, Luzirantaga et Bitaga, ont été le théâtre de cette escalade de violence, rapidement avortée grâce à l’intervention des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
D’après Delphin Birimbi, président du cadre de concertation territorial de la société civile de Kalehe et expert en gouvernance sécuritaire, cette tentative des rebelles a été déjouée par une coordination efficace des FARDC et des groupes de résistants Wazalendo. « Les FARDC, appuyés par les résistants Wazalendo, ont repoussé avec bravoure l’offensive ennemie, » relate-t-il. Toutefois, ce succès ne masque pas la tension persistante dans ces zones, où les populations restent en alerte face à de potentielles nouvelles agressions.
M. Birimbi a saisi l’opportunité pour appeler les communautés locales à redoubler de vigilance et à collaborer activement avec les forces militaires. « Il est crucial que chacun reste attentif aux mouvements suspects et soutienne nos FARDC et les jeunes patriotes Wazalendo, » a-t-il exhorté. Cette collaboration est perçue comme un élément clé pour maintenir la stabilité et la sécurité dans la région.
L’appel ne s’adresse pas uniquement à la population civile. Les autorités militaires sont également pressées de fournir un soutien logistique accru aux groupes Wazalendo. Fournir des vivres et des équipements adéquats à ces forces patriotiques pourrait, selon lui, renforcer leur efficacité sur le front tout en minimisant le risque de troubles internes. « Ces vivres leur permettront de ne plus insécuriser la population et de rejoindre rapidement les lignes de front pour protéger nos territoires, » insiste-t-il.
Enfin, Delphin Birimbi appelle le gouvernement central à investir dans l’ouverture et l’entretien des routes. Ces infrastructures, essentielles pour le ravitaillement et les opérations des FARDC, représentent un levier stratégique pour soutenir durablement la sécurité dans ces territoires exposés.
Alors que le spectre de nouvelles attaques plane toujours, les habitants de Kalehe et Masisi espèrent que cette mobilisation générale, de la base jusqu’aux instances supérieures, pourra apporter une réponse durable à cette crise. Cette situation met une fois de plus en lumière les défis sécuritaires majeurs de l’est de la République Démocratique du Congo, où la quête de la paix demeure un combat quotidien.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net