Une accalmie précaire règne actuellement le long des lignes de front dans le sud du territoire de Lubero, dans la province du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo (RDC). Depuis ce lundi 6 janvier, les affrontements entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23 semblent marquer une pause, après plusieurs jours de combats sporadiques.

Les affrontements récents, qualifiés d’intermittents et de faible intensité, se sont concentrés entre les villages de Mambasa et d’Alimbongo, situés à environ 60 kilomètres au sud de Lubero-centre. Ces événements ont exacerbé la tension dans la région, une zone déjà marquée par une longue histoire de conflits armés. Malgré le calme relatif observé, les stigmates des combats restent visibles, notamment à travers le ralentissement des activités socio-économiques dans ces localités.

Les résidents de Mambasa et Alimbongo témoignent que la vie quotidienne s’est arrêtée, les marchés demeurant fermés et les mouvements des civils limités par crainte d’une nouvelle escalade de la violence. Selon la société civile locale, la population vit dans une angoisse palpable, attendant désespérément un retour à une sécurité durable.

Les combats entre les FARDC et les rebelles du M23, bien que ponctuellement atténués, rappellent les profondes fissures dans la stabilité de la région. Le Nord-Kivu continue de faire face à des cycles de violence, alimentés par des conflits territoriaux, des intérêts économiques et des rivalités politiques. Ces enjeux soulignent la nécessité urgente d’une réponse adaptée et coordonnée, non seulement pour contrer les groupes armés mais aussi pour stabiliser l’économie locale et restaurer les services de base.

Alors que les FARDC renforcent leurs positions, les acteurs humanitaires tirent la sonnette d’alarme face à une crise humanitaire qui ne fait que croître. Les déplacements massifs provoqués par ces affrontements augmentent les besoins en vivres, en abris et en soins médicaux pour les populations affectées. Une situation qui, selon les experts, ne pourra évoluer sans un engagement politique fort et soutenu.

Cet épisode de calme fragile pourrait-il être le prélude à une résolution du conflit ou annonce-t-il simplement une trêve temporaire avant une nouvelle flambée de violence? La réponse dépendra en grande partie de la volonté des parties impliquées et de la mobilisation internationale pour soutenir un processus de paix durable.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net