Après des semaines de tension marquées par les incursions des miliciens Bakata Katanga dans la chefferie Nganie, territoire de Moba, la région retrouve enfin un semblant de sérénité. Le ministre provincial de l’Intérieur du Tanganyika, Johnson Kasongo, a annoncé ce vendredi 3 décembre que le calme règne désormais dans cette partie du pays, permettant ainsi aux déplacés de regagner progressivement leurs villages.

Les violences qui ont frappé cette zone, connue sous le nom troublant de « triangle de la mort » (Manono, Pweto, Moba), avaient semé la désolation parmi les habitants. Les milices avaient mené des raids destructeurs, incendiant des maisons et pillant les biens de la population locale. Des milliers de personnes avaient été contraintes d’abandonner leurs foyers pour se réfugier au groupement Kamena, à la recherche d’un abri et d’une relative sécurité.

Cependant, la situation semble aujourd’hui maîtrisée, d’après Johnson Kasongo, qui a tenu à rassurer la population quant à l’état de la sécurité dans la région. « Leurs incursions étaient maîtrisées, » a-t-il affirmé avant de souligner que « la situation est calme. » Cette accalmie a permis à certains déplacés de revenir, offrant une lueur d’espoir après des semaines d’incertitude.

Bien que les festivités se soient déroulées dans une « accalmie totale » pour ceux qui ont réussi à rentrer chez eux, cet épisode rappelle le défi perpétuel que représente la présence des Bakata Katanga. Ces violents affrontements mettent une fois de plus en lumière les zones fragiles de sécurité dans la province du Tanganyika, où les habitants continuent à vivre dans une peur latente.

Ce retour au calme, synonyme de soulagement provisoire, appelle à une vigilance renforcée des autorités. La sécurisation durable des localités telles que Moba reste un enjeu crucial, tout comme la reconstruction des maisons et des vies brisées.

L’avenir dira si cette accalmie marquera un réel tournant ou si de nouvelles hostilités viendront enterrer cet espoir de paix. En attendant, les déplacés qui regagnent leurs villages montrent leur résilience face à une adversité qui les a trop souvent forcés à l’exil.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net