Dans une escalade de violence inquiétante, la ville de Kalemie, située dans la province du Tanganyika, a souffert d’une série de cambriolages sanglants lors de la nuit du 30 au 31 décembre. Ces événements, orchestrés par des bandits armés d’armes blanches, ont secoué l’avenue Kabange dans la commune de Lukuga. Le bilan est lourd : 8 blessés et des pertes matérielles significatives, incluant des sommes d’argent importantes et des biens de valeur. Le mouvement citoyen « Parlement sans tabous », par l’intermédiaire de son président Nathan Mugisho, a dénoncé cette vague d’attaques.
Les détails spécifiques de ces cambriolages soulignent leur caractère organisé. Selon Nathan Mugisho, ce ne sont pas moins de 12 maisons qui ont été ciblées par les assaillants. Ces derniers, armés principalement de machettes et autres armes blanches, ont non seulement volé des téléphones et du matériel électronique, mais ont également violenté les habitants. Certains des blessés, aux blessures parfois graves, sont actuellement pris en charge dans les hôpitaux proches de l’avenue Kabange et à la clinique d’État située sur la Colline, toujours dans la commune de Lukuga. Cette triste situation met en lumière l’insécurité galopante dans cette partie du pays.
Le silence des autorités locales face à ces événements soulève de nombreuses interrogations. Contacté par nos confrères de Radio Okapi, le ministre provincial de l’Intérieur du Tanganyika n’a pas encore apporté de commentaire ni d’éléments sur les mesures envisagées. Ce mutisme ne fait qu’alimenter la peur et l’incertitude, renforçant le sentiment d’abandon des habitants face à des troubles récurrents.
Au-delà de l’impact local immédiat, ces incidents témoignent d’une problématique sécuritaire plus vaste en République Démocratique du Congo. Le Tanganyika, comme d’autres provinces, est confronté à une criminalité croissante qui fragilise le quotidien des citoyens. Cette situation soulève de nombreuses interrogations : où sont les forces de l’ordre ? Quelles mesures doivent être mises en place pour prévenir de tels drames ? Si les autorités congolaises ne réagissent pas rapidement et efficacement, le spectre de l’insécurité risque de peser encore longtemps sur la population.
Ces événements tragiques appellent également à une plus grande mobilisation citoyenne et à une réforme profonde des appareils sécuritaires locaux. L’heure est venue pour le gouvernement du Tanganyika d’agir, non seulement pour apaiser les souffrances des victimes, mais aussi pour restaurer la confiance perdue de la population. Dans un contexte national où la sécurité est en constante évolution, des réponses concrètes sont urgentes pour enrayer l’escalade de la violence dans des villes comme Kalemie.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net