Matombo, petite localité nichée dans le territoire de Beni au Nord-Kivu, vient à nouveau d’être secouée par une tragédie. Dans la nuit du dimanche au lundi 30 décembre, une violente attaque attribuée aux rebelles des ADF a plongé les habitants dans la peur et la douleur. Selon des sources administratives locales, au moins sept personnes ont perdu la vie, tandis que plusieurs autres ont été blessées. Des maisons ont été réduites en cendres, témoignant encore d’une cruauté sans nom.
Le drame aurait débuté aux environs de 19 heures, heure locale. Les assaillants, lourdement armés et équipés d’armes blanches, ont pris d’assaut la localité de Matombo, située à trois kilomètres au nord d’Oicha. Parmi les victimes, trois personnes ont été brutalement assassinées dans une huilerie, suivies de trois autres dans leurs domiciles. La septième victime, gravement blessée, a succombé à ses blessures à l’hôpital général de référence d’Oicha ce lundi matin.
Outre ces pertes humaines, ce sont au moins trois maisons d’habitation qui ont été incendiées par les assaillants. D’autres civils ont été enlevés et conduits vers une destination encore inconnue, ajoutant à l’angoisse des habitants. Plusieurs blessés reçoivent actuellement des soins à l’hôpital général d’Oicha, un établissement dépassé par l’ampleur des événements.
Face à ce nouveau massacre, la population locale s’est massivement déplacée, cherchant refuge dans des zones qu’ils espèrent plus sûres. Selon le bourgmestre adjoint de la commune d’Oicha, Jean de Dieu Kibwana, la panique était totale au matin du lundi dans cette région meurtrie. Cette attaque intervient à peine un mois après celle ayant frappé la localité voisine de Tenambo, où neuf personnes avaient trouvé la mort.
Malgré une intervention des Forces Armées de la RDC (FARDC) visant à limiter l’ampleur des dégâts, les autorités locales, par la voix de Jean de Dieu Kibwana, exhortent l’armée à déployer davantage de moyens et à renforcer les positions militaires dans ces localités particulièrement ciblées par les rebelles ADF. « Ces zones, souvent victimes d’attaques répétées, nécessitent une vigilance renforcée », a-t-il déclaré.
À ce stade, l’armée n’a pas encore réagi officiellement à ces événements, tandis que l’inquiétude persiste au sein des habitants désespérés de vivre en paix. Cette tragédie relance les interrogations sur la sécurité en RDC et les actions pouvant être menées pour contrer ces groupes armés qui sévissent dans l’est du pays. Tandis que les rebelles ADF continuent de répéter leurs attaques meurtrières, les habitants restent en quête d’un avenir plus sûr et d’une protection efficace.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net