Les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont récemment annoncé avoir déjoué une attaque de grande envergure à Minembwe, une localité clé située dans la province du Sud-Kivu. Cette opération, qui s’est déroulée les 25 et 26 décembre, a marqué un tournant dans les efforts de la région pour contrer l’insécurité persistante.
D’après les déclarations du lieutenant Marc Elongo Kyondwa, porte-parole FARDC du secteur opérationnel Sukola2 sud Sud-Kivu, cette attaque était orchestrée par une coalition rebelle regroupant le groupe armé Makanika et Red Tabara. Leur objectif ? Prendre le contrôle stratégique de l’aérodrome de Kiziba à Minembwe, une position essentielle pour se ravitailler en armements, munitions et en personnels venus de l’extérieur. Une telle manœuvre aurait pu renforcer considérablement leurs capacités sur le terrain.
Le bilan des affrontements est significatif : deux soldats des FARDC ont perdu la vie, et trois autres ont été blessés. Du côté des miliciens, les chiffres sont encore plus lourds : 31 morts et plusieurs blessés ont été recensés. Si les pertes humaines sont déplorables, cette victoire tactique des FARDC illustre néanmoins la résilience et la vigilance de l’armée congolaise face à des forces adverses déterminées.
Ce nouvel épisode met en lumière les défis sécuritaires auxquels la République démocratique du Congo est confrontée dans ses régions orientales. La zone de Minembwe, en particulier, reste un point névralgique dans les dynamiques régionales d’insécurité. Les acteurs étatiques et non-étatiques y disputent constamment le contrôle de ressources et de positions stratégiques. L’attaque avortée de la coalition rebelle vise aussi à rappeler l’importance de la présence militaire dans ces secteurs souvent négligés.
Mais cette victoire pose aussi des questions : comment prévenir de nouvelles attaques de ce type ? Quels moyens supplémentaires pourraient être mis à disposition des FARDC pour solidifier les gains militaires et sécuriser durablement la région ?
Dans un contexte où la sécurité en RDC est au cœur des préoccupations nationales et internationales, cette opération réussie des forces armées représente une lueur d’espoir dans un panorama souvent marqué par des récits d’incursions et d’attaques rebelles. Pourtant, il ne s’agit que d’une bataille parmi tant d’autres, dans un conflit dont les racines complexes continuent de façonner les réalités de la République démocratique du Congo.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net