Le général Eddy Kapend, commandant de la 22e région militaire, a lancé un appel ferme aux miliciens Bakata Katanga, à l’occasion d’un symposium organisé par l’Université de Lubumbashi en partenariat avec l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga. Lors de cette prise de parole, il a exhorté ces groupes armés à déposer les armes, dénonçant avec vigueur les violences qu’ils infligent dans la région du Grand Katanga.
« Ces gens, ce sont les populations qui n’ont pas de raison de prendre les armes contre la République. Ils doivent déposer parce que moi je ne vais pas reculer devant eux. J’ai l’obligation de les désarticuler », a-t-il déclaré, rappelant la gravité des actes perpétrés par ces miliciens. Le général Eddy Kapend a notamment évoqué le meurtre récent, odieux et non condamné de deux officiers de l’armée, brûlés vivants par ces éléments armés. À ces crimes s’ajoutent des exactions terribles : violations des femmes, meurtres d’enfants, pillages, et même la collecte d’impôts illégaux auprès des populations.
Face à cette situation alarmante, le commandant militaire a annoncé des mesures drastiques pour mettre fin à ces violences. Il a déjà déployé des troupes dans les zones concernées afin de traquer ces milices. « J’ai pris la décision nécessaire et opérationnelle. J’ai injecté beaucoup de troupes dans les secteurs pour pouvoir rechercher tous ces criminels dans les forêts où ils sont », a-t-il martelé tout en appelant à la solidarité des populations envers leur armée pour éradiquer ces groupes qualifiés de forces négatives.
Le contexte de ce discours était un symposium organisé par l’UNILU et l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga du 27 au 29 décembre. Cet événement, qui réunit des experts de divers secteurs, s’est penché sur des thématiques variées allant de l’économie à la défense, en passant par l’agropastorale et l’entrepreneuriat, dans le but d’apporter des solutions concrètes aux défis sociaux de la province du Haut-Katanga.
Dans un pays marqué par des défis sécuritaires chroniques, cet appel à une réponse unie contre les milices Bakata Katanga soulève des questions cruciales : jusqu’où ira l’engagement des autorités pour garantir une sécurité durable ? Le soutien massif des populations locales sera-t-il le levier ultime pour ramener la paix ? Ces interrogations reflètent l’urgence et l’importance de mobiliser toutes les forces pour relever ce défi. Avec des initiatives telles que ce symposium, le Haut-Katanga semble déterminé à tourner la page de l’insécurité.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net