Face à l’insécurité persistante dans la ville de Goma, une réponse forte et proactive s’organise. Jeudi 26 décembre, le maire de Goma, le commissaire supérieur principal Faustin Kamand, a présenté à la population 22 présumés criminels. Ces derniers sont tombés dans les filets des forces de sécurité, dans le cadre de l’opération « Safisha Muji wa Goma ». Cette initiative, lancée durant les deux derniers jours, marque un coup de filet significatif dans la lutte pour la sécurité dans la capitale du Nord-Kivu.
Comme un signe de renforcement de la confiance, le commissaire principal a saisi cette occasion pour rassurer les habitants de Goma quant à leur sécurité, en particulier en cette période festive. Il a souligné que les forces de l’ordre sont déterminées à maintenir la paix dans cette ville souvent en proie à des troubles. Pourtant, il a aussi insisté sur le rôle clé de la population dans cette mission commune, leur demandant de collaborer étroitement avec les services de sécurité.
Mais au-delà des rues de Goma, une préoccupation majeure persiste : l’insécurité dans les camps de déplacés. L’autorité urbaine, visiblement émue par l’ampleur de cette problématique, a annoncé l’arrestation des présumés assassins de deux femmes dans le camp de Bulengo et des auteurs d’autres crimes dans les sites de Kiziba 2 et Sam Sam. Des armes ont également été saisies, renforçant les preuves contre ces individus. Ces résultats symbolisent un pas en avant dans l’objectif de démanteler les réseaux criminels opérant sous couvert des camps de déplacés.
Le commissaire Kamand n’a pas manqué de souligner l’importance des renseignements dans cette lutte contre les malfaiteurs. Il a appelé à une redynamisation des services de renseignement, un appel qui résonne comme une condition indispensable pour des actions efficaces. « Sans les renseignements, on va tâtonner », a-t-il déclaré.
Dans ce contexte préoccupant, l’opération « Safisha Muji wa Goma » démontre qu’un effort combiné entre autorités, forces de sécurité et population peut apporter des résultats tangibles. Mais la question demeure : ces efforts suffiront-ils à garantir durablement la sécurité à Goma, tout particulièrement pour les populations vulnérables vivant dans des camps de fortune ? Seul l’avenir pourra donner la réponse. Ce qui est sûr, c’est que les habitants de cette région continuent de scruter chaque geste des autorités locales pour retrouver une paix tant attendue.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net