La ville de Goma, dans la province du Nord-Kivu, a été secouée par des événements inquiétants ce week-end. Des obus sont tombés et ont explosé à divers endroits stratégiques de la ville, semant l’effroi parmi les habitants. Entre samedi et dimanche 22 décembre, pas moins de quatre sites ont subi des dégâts. L’un de ces projectiles a frappé une cabine électrique située en face du musée, dans le quartier Himbi, tandis qu’un autre a causé des dommages à une pancarte proche de la plage du peuple, en bordure du lac Kivu.
D’autres explosions ont été signalées au niveau du Rond-Point Abattoir Kituku et au bureau du quartier Mugunga, ce dernier ayant subi des impacts considérables, selon des témoins présents. La source de ces attaques reste, à ce stade, énigmatique, alimentant préoccupations et spéculations au sein de la population locale.
Face à cette situation préoccupante, le président de la société civile de la commune de Karisimbi, Christian Kalamo, a appelé à une vigilance accrue. « Nous sommes entourés par des guerres partout, l’ennemi cherche à tout prix à voir comment pénétrer notre ville de Goma », a-t-il affirmé avec gravité. Kalamo exhorte les habitants à surveiller leur voisinage et à signaler tout mouvement suspect aux forces de sécurité, une démarche qu’il considère cruciale pour la protection de la ville.
Cependant, les autorités provinciales n’ont pour l’instant émis aucune déclaration officielle sur ces événements troublants, laissant les habitants dans une perplexité croissante. En l’absence de communication officielle, la société civile insiste pour que le gouverneur du Nord-Kivu mette rapidement en place une enquête visant à identifier l’origine de ces obus. « En tout cas, que chacun surveille son voisin et pour tout cas suspect alerter tous les services de sécurité », a ajouté Kalamo, soulignant l’urgence de la situation.
À Goma, ville déjà éprouvée par des conflits armés et des tensions persistantes dans la région, ces derniers événements rappellent cruellement la fragilité de la sécurité au Nord-Kivu. Alors que les habitants tentent de reprendre une vie normale, une question s’impose : y a-t-il une stratégie claire pour protéger les civils contre de tels incidents ?
Les médias congolais et la société civile observent cette tragédie avec attention, appelant les autorités à des actions rapides et transparentes pour garantir la sécurité de la population. Reste à savoir si ce cri d’alarme trouvera écho auprès des décideurs.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net