La société civile des Forces vives apporte son soutien aux récentes restructurations initiées par le Président Félix Tshisekedi dans la chaîne de commandement des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Une déclaration faite vendredi 20 décembre à Goma, dans la province du Nord-Kivu, par Marrion Ngavho Kambale, président de la coordination urbaine de cette organisation, exprime une satisfaction unanime pour ces changements stratégiques, perçus comme un signal fort pour affronter les défis sécuritaires persistants.

Ces ajustements touchent notamment les chefs d’état-major ainsi que les responsables des opérations militaires. « Nous avons cautionné beaucoup de pertes de villages, d’hommes, de munitions, et ce fameux slogan de repli stratégique. Il est temps que ceux qui n’étaient pas à la hauteur soient remplacés. À ceux qui arrivent, nous demandons de faire preuve de patriotisme, de stratégies adaptées et d’une étude approfondie des techniques de combat en fonction des ennemis, » a déclaré Marrion Ngavho Kambale, insistant sur la nécessité d’une approche proactive face à des menaces multiformes.

La RDC doit en effet composer avec des forces hostiles variées, notamment les rebelles du M23, les ADF et, selon Marrion Ngavho Kambale, l’armée rwandaise. Si ces changements dans la hiérarchie militaire sont prometteurs, l’organisation appelle également le gouvernement à aborder d’autres priorités urgentes, telles que l’amélioration de la logistique, le paiement décent des soldats, et la prise en charge des familles des militaires. Ces mesures, selon lui, sont essentielles pour renforcer le moral des troupes et garantir l’efficacité des opérations sur le terrain.

Dans le cadre de cette restructuration, des figures militaires importantes ont été redéployées. Le général Chico Tshitambwe, par exemple, a été nommé à la tête de la première zone de défense, s’éloignant ainsi des opérations du Nord-Kivu. Pendant ce temps, le général Pacifique Masunzu succède au général Fall Sikabwe à la tête de la troisième zone de défense, ce dernier prenant désormais les rênes de l’Africaine d’explosifs (Afridex) en tant que directeur général.

Ces réaménagements sont salués par la société civile comme une chance de mettre fin à l’inertie militaire et de restaurer une paix durable dans le Nord-Kivu, favorisant ainsi le retour des déplacés dans leurs terres d’origine. Toutefois, ces intentions ne deviendront réalités qu’à travers une mise en œuvre rigoureuse et un engagement réel des nouveaux responsables militaires à protéger et défendre les populations locales. Les enjeux sont considérables et les attentes, immenses.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net