Le gouverneur de la province du Mai-Ndombe, Lebon Nkoso Kevani, a exprimé fermement son souhait de voir toutes les réunions visant à résoudre l’insécurité causée par la milice Mobondo se tenir dans la cité de Kwamouth, théâtre des violences. Cette déclaration a été faite lors de sa visite jeudi dernier dans cette localité, où il a échangé avec la population et les autorités sécuritaires avant de tenir une réunion du comité local de sécurité.
Selon les précisions du gouverneur, un véritable hiatus existe entre les revendications des habitants de Kwamouth et celles des chefs coutumiers basés à Kinshasa : « La population m’a fait savoir que ceux qui prétendent parler en leur nom à Kinshasa, notamment ces chefs coutumiers, ne sont pas reconnus comme légitimes dans leur entité. J’ai pu constater moi-même en passant la nuit à Kwamouth que ces ‘représentants’ basés dans la capitale ne reflètent aucunement les aspirations des locaux. »
Cette crise provoquée par les miliciens Mobondo continue de peser lourdement sur la région de Kwamouth. Face à ceci, la population réclame non seulement des discussions sérieuses mais exige que celles-ci soient organisées directement à Kwamouth. « Il est impératif que la population soit impliquée directement. Ces réunions cruciales, pour apaiser et mettre fin aux atrocités perpétrées par la milice Mobondo, doivent se dérouler ici à Kwamouth. Cela permettra aux habitants de s’exprimer librement sur qui est véritablement chef coutumier et qui ne l’est pas », a insisté M. Kevani.
Avec une présence militaire déjà établie dans la région, l’organisation de telles réunions paraît plausible et renforcerait la transparence dans le dialogue entre les autorités et les habitants. Il s’agit également, pour le gouverneur, d’un moyen de couper court aux interprétations erronées ou détachées du terrain qui émanent de Kinshasa. En privilégiant la cité de Kwamouth comme lieu des discussions, Lebon Nkoso Kevani espère non seulement renforcer l’autorité locale mais également motiver une résolution plus rapide et inclusive de cette crise qui n’a que trop duré.
Cette démarche s’inscrit dans l’évolution des efforts de sécurité en République Démocratique du Congo, où la population demande de plus en plus à être impliquée dans les processus décisionnels concernant leur avenir. Les yeux sont désormais fixés sur les prochaines étapes et sur la capacité des autorités à répondre à cet appel urgent.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net