L’ONG Voix des sans voix pour les droits de l’homme (VSV) a récemment dénoncé un drame survenu dans le système judiciaire congolais : le décès en détention du premier sergent-major Hilaire Bobwa Imole. Ce dernier a rendu l’âme au cachot des renseignements militaires (ex-DEMIAP). L’information a été divulguée lors d’une tribune organisée au siège de la VSV à Kinshasa, suscitant une onde d’indignation.
Arrêté le 8 juillet dernier sur son lieu de service, Hilaire Bobwa Imole aurait été détenu dans des conditions dégradantes, privé de toute visite familiale et transféré en secret entre le camp Kokolo et l’ex-DEMIAP. Ce décès, porté à la connaissance de la famille uniquement après qu’une plainte ait été déposée à l’auditorat militaire, met en lumière des pratiques inquiétantes touchant les droits des personnes incarcérées.
Mme Irène Monama, première directrice exécutive adjointe de la VSV, s’est montrée directe et exigeante en formulant plusieurs recommandations à l’État congolais. Parmi celles-ci figurent la prise en charge des frais funéraires et la garantie d’obsèques dignes, l’exécution rapide d’une autopsie pour faire la lumière sur les circonstances du décès, ainsi que la mise en place de mesures pour garantir la sécurité du frère du défunt, M. Felix Bobwa.
Au-delà du cas tragique d’Hilaire Bobwa Imole, la VSV interpelle sur un problème plus large, celui des conditions de détention en République Démocratique du Congo. Les milieux carcéraux et les cachots des services de renseignements sont souvent accusés de graves carences humanitaires, soulevant des questions essentielles : le droit à la dignité et la sécurité des détenus sont-ils respectés ? Ces structures doivent-elles faire l’objet d’une réforme en profondeur ?
Cet événement résonne comme un appel urgent à la sauvegarde des droits fondamentaux des détenus en RDC. De telles situations, rapportées par des organisations telles que la VSV, nécessitent une réponse rapide et transparente des autorités compétentes. Ce drame interpelle également sur la nécessité d’une justice respectueuse des droits humains pour éviter que d’autres familles ne subissent de telles pertes tragiques.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net