Dans la lutte incessante pour la sécurité et la stabilité dans les régions frontalières de la République Démocratique du Congo, un atelier innovant s’est tenu à Kasindi Lubiriha. Mercredi 18 décembre, environ cinquante représentants étatiques et membres de la société civile se sont réunis dans cette commune rurale, située à 90 kilomètres de Beni et voisine de l’Ouganda, pour un atelier axé sur la gestion des alertes sécuritaires et les réponses à y apporter.
Organisée par l’inspection territoriale dans le cadre des efforts de sensibilisation de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RD Congo (MONUSCO), cette session de réflexion visait à renforcer les capacités des acteurs locaux afin de répondre efficacement aux défis sécuritaires persistants de leurs communautés.
Les participants, venus de localités telles que Mutwanga, Karuruma, Kyavinyonge, Rugetsi, Kasindi-Port, Lume et Bulongo dans le territoire de Beni, ont été formés aux outils permettant de collecter et transmettre des alertes sécuritaires. Ces localités, fréquemment confrontées à des menaces, nécessitent une vigilance constante dans un contexte de crise en RDC où la sécurité reste un défi majeur.
Martin Paluku Bwanakawa, inspecteur territorial pour la région de Beni-Butembo et Lubero, a décrit l’importance de cette démarche : « C’était une occasion pour parler d’un même langage sur les alertes et les réponses. Je voulais inculquer aux participants l’esprit de redevabilité. Certains ignorent ce qu’est une alerte ou une réponse. J’attends d’eux qu’ils partagent ces connaissances avec ceux qu’ils représentent. Quant à la MONUSCO, elle est notre partenaire invité par le gouvernement. Ici, elle nous a accompagnés dans cet atelier. »
La session a culminé avec des recommandations concrètes et des engagements écrits signés par les participants. Ce type de collaboration entre la MONUSCO, les autorités locales et la société civile illustre une approche inclusive pour renforcer la sécurité en RDC.
Face aux défis constants de sécurité en République Démocratique du Congo, notamment dans les zones frontalières, cette initiative est un pas dans la bonne direction. Elle souligne non seulement la nécessité d’une synergie entre les différents acteurs mais aussi l’importance d’une sensibilisation accrue pour une gestion proactive des menaces. Comment ces leçons seront-elles mises en œuvre à long terme ? L’avenir nous le dira. En attendant, les habitants des régions concernées espèrent des résultats tangibles dans leurs communautés.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net