Une nouvelle vague de violence a endeuillé la République démocratique du Congo ce mardi 17 décembre. Cinq civils, dont un enfant en bas âge, ont tragiquement perdu la vie lors d’une embuscade sanglante tendue par des présumés miliciens des ADF. L’incident s’est déroulé dans la localité de Mafifi, sur la route stratégique nationale numéro 4, entre Komanda et Luna, au sud du territoire d’Irumu, dans la chefferie de Walesse Vonkutu. Une attaque qui vient ajouter à la longue liste des violences perpétrées dans cette région du pays.
Les victimes, à bord d’un véhicule de transport en commun, se dirigeaient vers Manzombe en provenance de Komanda lorsqu’elles ont été interceptées par ces assaillants. Parmi elles se trouvait un enfant de seulement deux ans. Ce drame témoigne une fois de plus de la précarité sécuritaire qui prévaut dans cette région, déjà lourdement marquée par des conflits armés incessants et leurs conséquences désastreuses sur les populations civiles.
Face à cette nouvelle tragédie, la Convention pour le respect des droits humains (CRDH) a rapidement réagi. Dans un communiqué, l’organisation appelle à une intensification des opérations militaires menées par les forces armées conjointes pour traquer les membres des ADF. Pour la CRDH, ces actions sont urgentes et indispensables pour rétablir une paix durable et assurer la sécurité des civils pris au piège d’un conflit qui n’en finit pas.
Le territoire de l’Irumu et plus largement la province de l’Ituri continuent de vivre sous la menace constante des attaques de groupes armés. Ces violences, qui ciblent souvent les populations civiles, illustrent l’incapacité des autorités locales et des forces internationales à garantir la sécurité sur les axes routiers principaux, pourtant essentiels au commerce et aux déplacements.
Cet évènement tragique soulève de nombreuses questions. Comment garantir aux populations une sécurité minimum sur les routes de la République démocratique du Congo ? Quel sera l’impact de ces violences sur la vie quotidienne des habitants et l’économie locale déjà fragilisée ? Les initiatives récemment engagées pour stabiliser la région seront-elles suffisantes ? Autant de problématiques qui restent en suspens alors que les violences continuent de semer la terreur. Une chose est certaine : la région de l’Irumu attend avec angoisse des réponses concrètes et urgentes.
Ce nouvel épisode de violence est emblématique des défis auxquels fait face la RDC dans son combat pour la paix et la stabilité, deux aspirations encore trop souvent éloignées de la réalité.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net