Dans la nuit du 14 au 15 décembre, la communauté jésuite Miguel Pro, située au quartier Golf, Cercle-Hippique, à Lubumbashi, a été la cible d’une attaque armée. Cet acte de violence, survenu dans la province du Haut-Katanga, a laissé un prêtre blessé, révélant ainsi une nouvelle facette de l’insécurité qui sévit dans la région.
Des bandits armés se sont introduits au siège de cette communauté catholique, se dirigeant directement dans la chambre du père Benjamin Farhi, vice-supérieur de cette congrégation. Selon un communiqué de la Compagnie de Jésus en Afrique centrale, les assaillants auraient menacé et frappé le prêtre avec une barre de mine, causant des blessures sérieuses à sa tête et à sa cheville. Leur principale exigence ? De l’argent. Après avoir fouillé la chambre, ils se sont emparés de son ordinateur avant de quitter les lieux. Heureusement, l’intervention rapide de la police a permis d’arrêter l’un des agresseurs et de préserver la vie du père Farhi, qui a ensuite été transféré à l’hôpital Don Bosco pour une intervention chirurgicale.
Cette attaque met une nouvelle fois en lumière les défis sécuritaires auxquels font face les membres de l’Église, mais aussi les habitants de Lubumbashi. Dans un appel pressant, la communauté jésuite Miguel Pro invite les autorités politiques, administratives, civiles et militaires à agir avec détermination pour renforcer la sécurité des biens et des personnes. Elle souligne la nécessité d’une application rigoureuse des lois nationales ainsi que de l’Accord-cadre signé entre le Saint-Siège et l’État congolais.
Au-delà de cette demande, les responsables de la communauté ont fortement insisté sur la tenue d’enquêtes approfondies, espérant qu’elles permettront de démanteler le « réseau de voleurs » à l’origine de ce climat d’insécurité grandissant, surtout en période de fêtes de fin d’année. Le père Farhi, ingénieur électronicien et engagé dans l’éducation des jeunes à travers le Collège technique Mwapusukeni, est une figure emblématique du service communautaire depuis la création de cette école en 2013. Cette mission éducative renforce la détermination des pères jésuites à continuer leur engagement malgré les obstacles.
Cette attaque relance les préoccupations sur l’évolution de la sécurité en République Démocratique du Congo. Quelles mesures concrètes les autorités prendront-elles pour protéger les institutions religieuses et les citoyens locaux ? Alors que les fêtes de fin d’année approchent, l’enjeu sécuritaire devient plus crucial que jamais.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
