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Kinshasa en croisade : un front uni contre la corruption en RDC

Face au fléau de la corruption qui gangrène la République Démocratique du Congo, plusieurs agences et structures étatiques ont uni leurs forces dans une démarche collective et ambitieuse. Kinshasa a été le théâtre, les 12 et 13 décembre derniers, d’un atelier de validation d’un protocole d’accord inédit, marqué par des échanges constructifs entre plusieurs parties prenantes engagées dans la lutte contre ce mal endémique.

Organisée par l’International Development Law Organization (IDLO) avec le soutien du Bureau international des stupéfiants et de l’application de la loi (INL) ainsi que de l’ambassade des États-Unis en RDC, cette rencontre visait à renforcer la collaboration et la coordination des acteurs institutionnels et techniques. Nicke Elebe, directeur pays de l’IDLO, a salué cette initiative qui, selon lui, « engage les parties prenantes à mutualiser leurs forces face à un ennemi qui mine l’ensemble de la vie politique et publique de la RDC ».

La corruption, qualifiée de « multiforme, complexe et multidimensionnelle » par M. Elebe, demeure une des problématiques majeures du pays. Classée parmi les 15 nations les plus corrompues au monde par Transparency International, la RDC souffre d’un manque cruel d’efficacité dans ses politiques de lutte, bien que des efforts notables soient entrepris. La coordination renforcée, mise en exergue lors de ces assises, semble être une piste prometteuse pour répondre à ce défi monumental.

Jean-Paul Mushagalusa, expert à l’IDLO, a rappelé l’importance de la bonne gouvernance et du développement des compétences des agents impliqués. « La corruption est un virus. Pour le contenir, il y a des actes barrières, notamment la bonne gouvernance », a-t-il souligné. L’atelier a notamment permis de réunir diverses institutions spécialisées telles que l’Inspection générale des finances (IGF), la Cour des comptes, la Cellule nationale de renseignement financier (Cenaref) et l’Observatoire de la surveillance de la corruption et de l’éthique professionnelle (OSCEP). Une collaboration supervisée par l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC).

La pertinence de cet événement repose également sur une étude approfondie de l’arsenal législatif existant en RDC. L’objectif est clair : fournir aux techniciens les outils nécessaires pour contrer une corruption de plus en plus sophistiquée. Dans cette perspective, la reconnaissance de la multiplicité des étapes et des acteurs impliqués est cruciale. Prévention, répression, sanctions : chacun de ces volets nécessite une coordination accrue entre tous les intervenants.

En effet, comme l’a rappelé Nicke Elebe, une meilleure collaboration ne résoudra pas à elle seule le problème de la corruption, mais elle en est une clé essentielle. Ce dernier a insisté sur l’importance « de formaliser l’espace de coordination et de collaboration entre les institutions ». Une étape indispensable pour une lutte plus efficace, mais aussi pour redorer l’image d’un pays en quête de redressement moral et économique.

Ainsi, cet atelier marque une avancée significative dans la lutte contre ce fléau qui gangrène non seulement la RDC mais aussi d’autres nations à travers le globe. La RDC entame ici une démarche courageuse, nécessaire pour reconstruire la confiance entre ses institutions et ses citoyens.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd

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