Un nouveau drame éclabousse le territoire de Kalehe, dans la province du Sud-Kivu, où une jeune fille a perdu la vie après avoir été atteinte par balle. La victime, transportée d’urgence à un hôpital de Goma dans le Nord-Kivu, a succombé à ses blessures dimanche 15 décembre. Cet événement tragique met encore une fois en lumière les violations persistantes des droits humains dans cette région de la République Démocratique du Congo.
Selon des sources de la société civile locale, les présumés responsables seraient des combattants Wazalendo, un groupe armé incontrôlé bien connu pour ses exactions dans cette partie du pays. Ces milices, opérant sans foi ni loi, continuent de semer terreur et désolation dans les localités de Minova, Igali, Shanje, Nyamasheya, Ramba et Kishinji, entre autres. L’insécurité rampante laisse les habitants désemparés et remet en cause l’autorité de l’État.
Delphin Birimbi, figure de proue du cadre de concertation de la société civile dans le Sud-Kivu, a vivement dénoncé cet énième cas de meurtre. “C’est toute la population de Kalehe qui est prise en otage, alors que les assassinats et violations des droits humains se multiplient. Le Gouvernement doit agir maintenant!”, a-t-il martelé.
Dans cet appel poignant, Birimbi invite les autorités à organiser des audiences foraines pour accélérer le jugement des coupables présumés. Il plaide également pour une prise en charge systématique des éléments Wazalendo en les éloignant des zones habitées par des civils. Une indemnisation des victimes et des mesures punitives exemplaires sont, selon lui, impératives pour dissuader de nouveaux crimes et rétablir la paix sociale.
Alors que la République Démocratique du Congo peine à sortir de son cycle infernal d’instabilité, ces faits révèlent une crise plus profonde mêlant insécurité et carence étatique. Les médias congolais et la société civile redoublent d’efforts pour attirer l’attention sur ces drames humains qui, bien souvent, passent sous le radar de la communauté internationale. Combien faudra-t-il encore de victimes pour que l’État reprenne son rôle de protecteur des citoyens?
L’heure est à la mobilisation; ces atrocités ne doivent plus rester impunies. Le territoire de Kalehe mérite de trouver enfin la sérénité et la sécurité, aspirant comme toute autre région à un avenir meilleur. La responsabilité incombe maintenant au gouvernement congolais d’agir rapidement et fermement.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net