En Ituri, dans le territoire d’Irumu, un nouvel épisode d’insécurité a secoué la région dans la nuit du 9 décembre. Des miliciens présumés de la Force Patriotique et Intégrationniste du Congo (FPIC) armés ont opéré un raid audacieux, emportant avec eux plus de 70 vaches dans le village de Bagelya, situé dans le groupement de Mayalibo au sein de la chefferie des Mobala. Ce pillage marque une résurgence inquiétante de l’instabilité dans une zone qui commençait à retrouver un semblant de paix.
Selon des témoignages crédibles, malgré l’intervention des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et de jeunes du village, les assaillants ont réussi à emporter le butin, prenant la direction de Nyankunde, dans la chefferie voisine des Andisoma. L’échec à stopper ce pillage met en lumière les défis persistants pour garantir la sécurité dans cette région sensible.
Pascal Kakoraki, notable influent du territoire d’Irumu, a confirmé l’incident ce mardi 10 décembre 2024. Intervenant fermement, il a dénoncé la réapparition de ces pratiques criminelles, particulièrement en cette période festive, moments où les éleveurs sont plus vulnérables. Il a exhorté les services de sécurité de la région à redoubler d’efforts pour protéger les éleveurs et leur cheptel.
Ce regain de violence s’inscrit paradoxalement dans un contexte où les miliciens de la FPIC avaient initié un processus de paix depuis 2023. Cette initiative avait conduit à une accalmie notable dans plusieurs chefferies du territoire, notamment Andisoma, Mobala, et Baboa Bokoe. Pourtant, les récents événements soulignent que la paix reste fragile et que certains membres de la FPIC continuent d’être soupçonnés de s’adonner à des actes de pillage, ciblant les éleveurs locaux dans plusieurs localités.
Alors que la région pleure ce nouvel acte d’insécurité, les autorités locales et provinciales doivent répondre à une question cruciale : comment renforcer la sécurité et garantir que ces villages ruraux ne soient plus les otages d’une violence opportuniste ? Avec les fêtes de fin d’année en approche, le spectre des attaques plane encore sur le territoire d’Irumu, laissant planer des doutes sur l’efficacité des mesures mises en place pour arrêter cette spirale de violence.
Cet incident nous rappelle à quel point la sécurité en RDC demeure un enjeu de premier plan, où la résolution des conflits et la protection des civils doivent rester au centre des priorités gouvernementales. Les habitants d’Irumu, et particulièrement les éleveurs, attendent des actions concrètes pour rétablir un climat de sérénité dans cette région de l’Ituri.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net