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Renouvellement du mandat de la MONUSCO: La RDC pose ses exigences

Lors de la 9804ème séance du Conseil de sécurité de l’ONU tenue à New York ce vendredi 9 décembre 2024, les regards étaient braqués sur la République démocratique du Congo (RDC). Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre des Affaires Étrangères de la RDC, a pris la parole pour exprimer avec force les attentes du pays concernant le renouvellement du mandat de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO). Cette intervention survient dans un contexte de tensions persistantes dans l’est du Congo et de critiques croissantes sur l’efficacité de la mission onusienne.

La cheffe de la diplomatie congolaise a dressé une liste d’exigences claires et strategically ciblées. Premièrement, elle a souligné la nécessité de fournir à la MONUSCO les ressources suffisantes pour assurer non seulement la protection des civils, mais également la Réforme du Secteur de Sécurité (RSS) et le processus DDR (Démobilisation, Désarmement et Réinsertion). « Il est vital que ce Conseil sanctionne les violations de la souveraineté de la RDC commises par le Rwanda, notamment ses incursions militaires et son soutien au M23, qui continuent d’exacerber la crise sécuritaire », a-t-elle rappelé avec gravité.

Un autre point phare de l’intervention concernait la reconnaissance explicite de la nature régionale du conflit qui s’enracine bien au-delà des frontières de la RDC. Wagner a plaidé pour que cette dimension internationale soit officiellement intégrée dans le cadre du prochain mandat de la MONUSCO. Elle estime que cette approche pourrait dynamiser de manière significative les efforts transfrontaliers de stabilisation, tout en renforçant le rôle de l’Envoyé spécial pour la région des Grands Lacs.

Du côté des modalités de transition, Kinshasa pousse pour un plan « de désengagement séquencé et responsable », afin de minimiser les risques dans les régions les plus touchées par les conflits. Parmi les autres propositions figurent un renforcement de la coordination entre la MONUSCO, les Forces armées de la RDC (FARDC) et les mécanismes régionaux, ainsi que le suivi rigoureux des accords issus du Processus de Luanda.

Les propositions transmises par la ministre prennent une tonalité particulière alors que le Conseil de sécurité avait déjà entériné, l’année dernière, un plan détaillé visant à réduire progressivement les effectifs de la MONUSCO, conformément à la résolution 2717 adoptée à l’unanimité par les 15 membres. Ce programme avait prévu un abaissement des effectifs militaires et policiers autorisés à partir de juillet 2024. Malgré ces mesures, Mme Kayikwamba estime que ce renouvellement de mandat représente une occasion cruciale pour tirer des leçons des échecs passés. « Il ne s’agit pas seulement de réduire les effectifs, mais de garantir que la MONUSCO laisse un héritage durable pour la paix et la sécurité en RDC », a-t-elle conclu avec un appel vibrant à la communauté internationale.

Alors que la date limite du mandat actuel approche, la tension monte sur la scène diplomatique. Ce renouvellement constituera-t-il une véritable opportunité pour la sécurité et la stabilité tant espérées ? Seul le temps le dira. Mais une chose est certaine, la voix de Kinshasa a résonné haut et fort sur l’échiquier international.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd

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