Les voyageurs empruntant la route reliant Bukavu à Bunyakiri, traversant l’intérieur du Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB), ont fait face à un nouvel épisode de banditisme armé ce dimanche 8 décembre. Quatre véhicules et quinze motos, transportant au total plusieurs dizaines de personnes, ont été interceptés et dépouillés par des groupes armés à hauteur du site identifié comme Mbaramoto. Cet acte s’ajoute à une série déjà longue d’agressions sur cette route devenue tristement célèbre.
Les victimes de ces vols, comprenant trente passagers des motos sans compter ceux à bord des véhicules, ont tout perdu, des effets personnels aux économies péniblement accumulées. Benjamin Isaya, président de la société civile forces vives de Bunyakiri, s’est exprimé avec indignation face à la récurrence de ces actes d’insécurité : « C’est la quatrième fois que cet événement survient au même endroit. Ces pillages incessants exposent la population locale à un risque permanent et compromettent leur survie économique. »
Ces attaques soulèvent de sérieuses questions : pourquoi cette zone du PNKB, pourtant un parc au patrimoine mondial de l’UNESCO, semble-t-elle si vulnérable ? La recrudescence des violences au même endroit interpelle sur l’efficacité des dispositifs sécuritaires en place dans ce secteur pourtant crucial pour les déplacements des habitants et pour l’économie locale.
Alors que l’insécurité règne, les habitants de Bunyakiri lancent un appel pressant à l’armée congolaise pour sécuriser cette route stratégique. « La population ne peut plus supporter d’autres pertes », a martelé Benjamin Isaya. Les habitants souhaitent que les autorités congolaises prennent conscience des défis auxquels elles sont confrontées quant à l’instauration d’une véritable sécurité.
Cette voie, qui devrait être un vecteur de mobilité économique et sociale pour la région, est aujourd’hui un théâtre de violences et de désespoir. Cet événement met en lumière les défis persistants liés à la sécurisation des territoires en République Démocratique du Congo. En attendant une réaction décisive, chaque voyage sur cette route reste un pari dangereux et imprévisible.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net