Pour la septième journée consécutive, les frappes et les affrontements se poursuivent dans le Nord-Kivu. Ce dimanche 8 décembre, le village de Kaseghe, situé à environ soixante kilomètres au nord de Lubero-centre, a été le théâtre d’échanges de feu intenses entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. Cette situation illustre une crise sécuritaire persistante qui ne cesse d’aggraver l’instabilité de la région.
Les combats interviennent après une brève accalmie observée samedi soir dans les villages de Luofu, Miriki et Matembe, laissant la population locale dans une incertitude constante. Selon des sources de la société civile, la reprise des hostilités met à mal les espoirs de répit pour les habitants pris au piège de cette spirale de violence. Les civils, confrontés aux déplacements forcés, vivent dans une précarité alarmante. Nombre d’entre eux fuient leurs villages ou cherchent refuge dans des abris de fortune, héritant d’une situation déjà marquée par de précédentes vagues de déplacement.
Du côté de l’armée congolaise, le porte-parole des opérations du front Nord, Reagan Mbuyi Kalonji, déclare que les FARDC n’ont d’autre choix que de riposter face aux provocations constantes des rebelles. Le M23 est accusé de contourner les positions militaires gouvernementales en bafouant ouvertement le cessez-le-feu en vigueur. Cette réalité met en lumière l’urgence de trouver une solution durable pour ramener la paix au Nord-Kivu. Mais une question demeure : combien de temps les citoyens congolais devront-ils encore supporter ces épreuves ?
La communauté internationale est souvent pointée du doigt pour son inaction face à la crise sécuritaire en République démocratique du Congo. Ces violences interviennent dans un contexte où le gouvernement multiplie les appels à l’aide à ses partenaires pour contenir cette menace persistante. Les accords de cessez-le-feu, signés à maintes reprises, semblent incapables d’assurer la stabilité promise. Il est impératif que des solutions structurelles soient mises en œuvre pour désarmer les groupes rebelles et restaurer la confiance des populations affectées.
Pour l’heure, les tensions restent vives au Nord-Kivu. Les FARDC affichent leur détermination à ne pas céder aux assauts répétés du M23, mais à quel prix ? Les enjeux économiques, sociaux et humanitaires de cette crise appellent à une réponse urgente et coordonnée, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières de la RDC. Les regards se tournent maintenant vers les autorités locales et internationales pour qu’elles démontrent leur capacité à agir avant que la situation ne dégénère davantage.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net