La région orientale de la République démocratique du Congo (RDC) continue de naviguer dans des eaux troublées, tiraillée entre ses richesses naturelles incommensurables et une insécurité persistante. Lors de sa visite récente à Goma, le vice-président de la commission coopération internationale et règlement des conflits au Parlement panafricain, Timoléon Baikouam, a jeté un regard averti sur la situation. Ce dernier, également député centrafricain, a affirmé que les ressources naturelles abondantes du pays constituent une des causes principales du cycle de crises dans l’Est de la RDC. Ces propos, tenus le jeudi 5 décembre, répondent à l’urgence de trouver des solutions durables pour cette région meurtrie.
Au terme d’une première séance de consultation avec le comité provincial de sécurité, M. Baikouam a décrit la situation humanitaire et économique comme préoccupante. « Le gouverneur nous a fourni un document qui permet de comprendre l’essentiel de cette tragédie, ainsi que les mesures conservatoires mises en place », a-t-il déclaré, avant de souligner que ces ressources, synonymes de prospérité, sont paradoxalement devenues une malédiction pour la population locale.
Cette mission qui s’étend au-delà du simple constat s’inscrit dans une démarche plus large de l’Union africaine pour mettre fin aux violences qui gangrènent cette région. Timoléon Baikouam a rappelé le rôle crucial des institutions panafricaines, affirmant que les positions formulées par le Parlement panafricain seront incontournables pour les décideurs, notamment les chefs d’État réunis dans le cadre de l’Union africaine : « Nous sommes 250 parlementaires représentant la population africaine. Toute décision sera discutée pour devenir une force de loi imposée aux décideurs. »
La séance de consultation n’a pas été un événement isolé. Elle marque le début d’une série de discussions prévues entre la délégation parlementaire et divers acteurs clés de la province du Nord-Kivu. Ces échanges pourraient jeter les bases d’une collaboration et d’une prise de conscience continentale face à une crise aux conséquences multiples.
Alors que la RDC est souvent qualifiée de « scandale géologique » en raison de ses immenses richesses, la situation dans l’Est soulève une question cruciale : comment transformer ces atouts naturels en leviers de paix et de prospérité ? La réponse pourrait bien se trouver dans l’engagement panafricain renforcé et l’adoption de mesures proactives pour inverser le cours des événements.
L’appel à l’action lancé depuis Goma rappelle encore une fois l’importance de mobilisations concertées, non seulement à l’échelle nationale mais surtout régionale et internationale. Les yeux du continent, et au-delà, sont désormais tournés vers ces efforts pour ramener la paix et la dignité à une région qui souffre depuis trop longtemps.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net