Un homicide tragique impliquant un militaire des Forces armées de la RDC (FARDC) a secoué la localité de Kamituga. Le 3 décembre 2024, sur le site minier de Yellow Stone, une entreprise à capital chinois située à Lugushwa, le soldat a abattu Alphonse Lupeta, un habitant local. La victime est décédée sur le coup, suscitant une vague d’indignation parmi la population et les organisations civiles locales.
Présenté à la presse et à la population de Kamituga le jeudi 5 décembre, le militaire en question doit désormais répondre de ses actes. L’incident a déclenché de nombreuses réactions sur le plan local et même au sein de l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu, où les députés ont observé une minute de silence en hommage à la victime. Alors que la colère gronde, les critiques se tournent également vers la société Yellow Stone, accusée d’opérer illégalement et de contribuer à des tensions sociales dans la région.
Trésor Mutiki, député national, a fermement condamné cet acte, allant jusqu’à réclamer des poursuites non seulement contre le militaire mais aussi contre les responsables chinois de la société minière. « Nous exigeons l’ouverture d’un procès contre ce militaire et ses complices chinois », a déclaré le député, soulignant la nécessité d’une justice ferme face à ces actes.
De son côté, Jean-Jacques Le Mwanda, président de la Nouvelle Société Civile de Mwenga, a insisté sur l’importance d’instaurer des audiences publiques. « Ce militaire a été présenté aujourd’hui à la population de Kamituga. C’est un pas, mais nous réclamons des audiences publiques pédagogiques pour prévenir de tels actes de la part des militaires », a-t-il affirmé.
Cette affaire met également en lumière les tensions croissantes autour de l’exploitation minière en République Démocratique du Congo. Des sociétés étrangères, comme Yellow Stone, sont non seulement accusées d’opérer illégalement mais aussi de contribuer indirectement aux violences locales. Alors que les habitants réclament une justice exemplaire, cette tragédie pose la question cruciale de la régulation des activités minières et de l’implication des acteurs étrangers dans des zones hautement sensibles.
La sécurité en RDC demeure un enjeu prioritaire, et cet événement vient rappeler l’importance de mesures pour restaurer la confiance entre les forces armées, les entreprises et les populations locales. La réaction des autorités à ce drame sera scrutée de près, marquant un test pour la lutte contre l’impunité et le maintien de l’ordre dans cette région en proie à des tensions récurrentes.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd