La Société Nationale d’Électricité (SNEL) fait face à une nouvelle série de défis récurrents à Kisangani, le chef-lieu de la province de la Tshopo. Ce mardi, un vol de plus de 400 mètres de câbles électriques a été constaté sur l’avenue Munyororo, dans la commune de Makiso, provoquant de vives inquiétudes et mettant en lumière un problème persistant d’insécurité autour des infrastructures publiques essentielles.

Jean-Claude Liandja, directeur technique de la SNEL Kisangani, a réagi avec amertume face à cette situation : « C’est déplorable. » Ces câbles volés, qui servaient à l’alimentation des lampadaires entre le rond-point ANR et le bâtiment administratif de l’UNIKIS, étaient également indispensables pour achever l’extension de la ligne jusqu’à la Banque Centrale du Congo. Désormais, l’opération nécessitera de nouveaux fonds pour remplacer cette perte, compromettant les avancées déjà effectuées. « C’est dommage quand vous faites un pas en avant, vous faites encore quatre en arrière », a-t-il ajouté avec frustration.

Ce n’est malheureusement pas un cas isolé. Dans la commune de Lubunga, d’autres câbles volés ont été récupérés chez un infirmier, tandis que des lampadaires avaient déjà été subtilisés dans d’autres secteurs, notamment à Kisangani. Ces actes de vandalisme et de vol ne cessent de compliquer la tâche de la SNEL dans sa mission d’éclairer la ville et d’améliorer la sécurité des routes urbaines. Ces problèmes illustrent le défi criant que représente le respect et la protection des biens publics dans la région.

Malgré ces obstacles, la SNEL persiste dans ses efforts. Elle avait récemment renforcé ses capacités avec l’acquisition de trois groupes électrogènes de 60 kVA chacun, témoignant de sa détermination à moderniser le réseau électrique de Kisangani. Toutefois, ces incidents montrent que la sécurité des installations est une condition sine qua non pour la continuité et l’efficacité de ses projets.

Alors que la SNEL appelle la population à coopérer en veillant sur les infrastructures publiques, une question plane : comment assurer à long terme la durabilité des investissements essentiels dans une zone confrontée à une telle insécurité ? Le défi est de taille, mais la réparation de ces points critiques est urgente pour améliorer les services publics et prévenir de nouveaux reculs.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd